Le lancement aura donc vraisemblablement lieu entre le 7 et le 14 février, selon les informations du ministère de la Défense sud-coréen. Des officiels américains ont eux estimé que le Nord serait prêt dès lundi.
Pourtant, plus tôt dans la semaine, le Nord avait informé les organisations compétentes de son projet d’envoyer un satellite dans l’espace entre le 8 et le 25 février. Aucune raison n’a été communiquée pour le changement de date.
Un test perçu comme une provocation
Les déclarations nord-coréennes interviennent quelques semaines après que le pays ait mené son quatrième test nucléaire.
Les gouvernements opposés à celui-ci avaient affirmé que le lancement de missiles à longue portée participait du projet de Pyongyang d’arriver à créer une ogive nucléaire qu’ils inséreraient ensuite dans un missile balistique intercontinental capable d’atteindre des cibles aussi lointaines que les côtes américaines.
L’annonce de l’envoi imminent du missile a été suivie de mesures d’urgence dans les pays voisins. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères du Japon a fait déployer des batteries de missiles Patriot à Tokyo et sur l’île d’Okinawa afin d’intercepter tout débris du missile qui menaceraient d’atterrir sur le territoire national.
De son côté, Séoul, en coopération avec les Etats-Unis, déploie des destroyers équipés de missiles intercepteurs, ainsi que des avions affublés de radars d’espionnage afin de suivre le missile nord-coréen après sa lancée.
La Corée du Nord a déjà testé des engins nucléaires en 2006, 2009 et 2013, et affirme avoir réussi à placer un satellite en orbite en décembre 2012, date à laquelle Pyongyang a lancé son dernier missile à longue portée.