La résolution adoptée à Strasbourg condamne les atrocités menées contre les chrétiens, les Yézidis et d’autres minorités religieuses ou ethniques. Elle condamne «ces violations caractérisées des droits de l’Homme, qui équivalent à des crimes contre l’humanité et à des crimes de guerre […] et souligne que des mesures devraient être prises pour que ces actes soient qualifiés de génocide par le Conseil de sécurité des Nations unies».
Lars Adaktusson, un eurodéputé suédois à l’origine de la résolution, s’est félicité : «il est très important que le Parlement ait adopté cette résolution sur un plan politique et sur un plan moral. Il s'agit d'une décision historique. Des parlementaires élus de 28 pays représentant plus de 500 millions d'habitants ont envoyé un signal clair aux Etats membres, à la Commission européenne et à la communauté internationale (...) pour agir conformément au principe de la responsabilité de protéger» les minorités.
Déjà en mars 2015, un rapport de l’ONU avait souligé que les exactions contre la minorité yézidie pourraient constituer un génocide. Daesh avait envahi Sinjar en août 2014, forçant des milliers de Yézidis à fuir dans les montagnes dominant la ville, où ils ont été pourchassés par les djihadistes.
Selon les chiffres du Economist Report, les chrétiens représentaient près de 15% de la population au Moyen-Orient il y a un siècle, aujourd’hui ils ne sont plus que 4%. Les populations chrétiennes ont également fortement diminué notamment en Egypte, au Liban, en Palestine, en Israël, en Irak et en Syrie.
Difficile d'avoir des chiffres précis, mais plusieurs sources parlent de 5 000 Yézidis tués par les djihadistes et 500 femmes et enfants capturés.