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Belgique : sept jeunes, dont deux migrants, arrêtés pour viol collectif sur une mineure

«Les femmes doivent obéir aux hommes» : voilà le genre d’arguments qu’on pouvait entendre lors des interrogatoires de sept jeunes, deux Belges et cinq Irakiens, qui ont abusé d’une jeune fille de 17 ans, ivre, à Ostende.

C’est un peu par hasard que l’affaire, qui s’est déroulée en novembre 2015, est revenue à la surface. Un professeur d’Ostende, ville portuaire du nord de la Belgique, avait interpellé la police concernant un élève qui s’affichait avec une photo de lui, arborant fièrement uniforme militaire et mitraillette.

Et c’est en fouillant dans son téléphone portable que les enquêteurs ont fait la découverte abjecte : une vidéo de sept garçons en train d’abuser d’une fille inconsciente. Le quotidien flamand Het Laatste Nieuws ajoute que la vidéo montre les jeunes hommes riant, dansant et chantant en arabe.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune fille, âgée de 17 ans, était sortie boire un verre avec des amies à Ostende, où elle a fini ivre au point d’être inconsciente. Elle aurait ensuite été emmenée dans une maison avant d’être victime d’un viol collectif.

Les femmes ont seulement besoin d’écouter les hommes

Parmi les auteurs des faits, âgés entre 14 et 25 ans, deux sont de nationalité belge. Cinq autres sont irakiens et au moins d’eux sont actuellement demandeurs d’asile dans le pays.

Le journal flamand rapporte en outre les propos choquants des suspects lors de leur interrogatoire. D'après l’un d’entre eux, considérant que le viol collectif est une chose «normale», la victime n’aurait pas dû se plaindre «parce que les femmes ont seulement besoin d’écouter les hommes». Un autre maintient que c’est la jeune fille qui aurait demandé à être emmenée, à l’inverse de ce que montrent pourtant les sordides images.

Selon leur âge, les sept individus ont été placés en prison ou en centre fermé pour jeunes.

La victime ne se souvenait de rien

S'ils datent de novembre, le parquet de Flandre occidentale vient seulement de communiquer les faits. Dans une déclaration, celui-ci explique avoir agi dans l'intérêt de la victime, ajoutant qu'elle était «sans défense et inconsciente à cause des auteurs, de sorte qu’elle ne se rappelait de rien» et qu'elle n'est donc «au courant des faits que depuis aujourd’hui».

Certains nouveaux arrivants ont une image de la femme qui est problématique

Le maire de la ville d'Ostende, Johan Vande Lanotte, a réagi à l’histoire en affirmant que «certains nouveaux arrivants ont une image de la femme qui est problématique».

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