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Des relations russo-américaines tendues n’ont pas empêché la rencontre Poutine-Kissinger

Le président russe a accueilli Henry Kissinger dans sa résidence. L’ex-secrétaire d’Etat américain est en visite à Moscou une semaine seulement après les accusations de corruption prononcées par la Maison Blanche contre Vladimir Poutine.

La rencontre d’aujourd’hui confirme le dialogue amical des deux hommes politiques. Le diplomate américain qui vient régulièrement à Moscou depuis 50 ans a rencontré Vladimir Poutine plus d’une dizaine de fois. Comme l’a confié aujourd’hui le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, «des relations anciennes lient» les deux hommes politiques qui sont «toujours en contact».

Le président russe a avoué lui-même qu’il écoutait avec attention les évaluations de la situation politique mondiale de Henry Kissinger, dont le point de vue est toujours pris en considération à Washington même si ce dernier a déjà 92 ans.

Après ses rencontres avec Vladimir Poutine, l’ancien secrétaire d’Etat fait part des opinions du président russe aux représentants de la Maison Blanche. Peu importe les administrations, républicaines ou démocrates, Henry Kissinger conserve une autorité reconnue que lui ont conférée son passage à la tête du secrétariat d'Etat de 1973 à 1977, sous les adminstrations des président Richard Nixon et Gérald Ford.

Sa visite à Moscou se déroule quelques jours seulement après que Washington ait accusé Vladimir Poutine d’être corrompu, ce qui a aggravé les relations russo-américaines déjà tendues et a provoqué l’indignation du Kremlin, Moscou qualifiant ces déclarations d’invention pure.

Reste que Henry Kissinger semble ne pas partager la position de la Maison Blanche concernant la Russie. «Les temps changent, mais la nécessité de coopérer pour nos deux pays ne fait que de se renforcer», avait déclaré l’ex-secrétaire d’Etat américain et prix Nobel de la paix 1973 lors d’une visite à Moscou en 2013.