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Crise des réfugiés : selon le roi Abdallah II de Jordanie, «Le barrage est sur le point de céder»

Selon la chaîne BBC, le roi de Jordanie a averti la communauté internationale le 2 février du fait que son pays ne pourrait plus accueillir de réfugiés en provenance de Syrie si on ne lui accordait pas d'aides financières.

Alarmiste, le roi Abdallah II n'as pas hésité à employer des termes forts pour décrire l'urgence de la situation dans laquelle son pays, voisin de la Syrie, se trouve actuellement. Affirmant sans détour que son peuple était «sur le point de craquer», il a prévenu que si rien n'était fait, «tôt ou tard, je pense que le barrage va céder», a-t-il déploré en faisant référence à l'afflux massif de réfugiés que son pays doit absorber.

Le roi de Jordanie a tenu à rappeler que son pays abritait plus d'un million de réfugiés, soit un quart du nombre de personnes ayant fuit la Syrie depuis le début de la guerre civile, un chiffre qui contredit celui du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés) qui l'évalue pour sa part à 630 000.

Selon le souverain, la moitié des centaines de milliers d'enfants syriens présents sur le territoire ont été scolarisés mais les services sociaux sont débordés au regard de l'ampleur du phénomène qui touche ce royaume de huit millions d'habitants. Cette déclaration du chef de l'Etat jordanien intervient au lendemain de la publication d'une étude menée par l'organisation humanitaire Oxfam qui a mis en exergue que les pays riches allouaient trop peu de fonds aux personnes fuyant la guerre en Syrie et n'offraient pas les places nécessaires pour la relocalisation des réfugiés syriens. 

Le 4 février, plusieurs dirigeants de la planète sont attendus à Londres pour tenter de trouver neuf milliards de dollars qui serviront à endiguer la crise des réfugiés qui touche les pays Moyen-Orient et l'Europe. Organisée par l'ONU, l'Allemagne, le Koweit, la Norvège et le Royaume-Uni, cette conférence de donateurs se tient après un appel des Nations unies.