A l'issue d'une réunion exceptionnelle de son comité d'urgence, l'OMS a jugé qu'un lien entre ce virus transmis par un moustique et une hausse exceptionnelle en Amérique du Sud de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits, était «fortement suspecté». L'organisation a en conséquence décrété que cette situation était «une urgence de santé publique de portée mondiale».
L’OMS avait été critiquée pour la lenteur avec laquelle l’Organisation avait réagi à l’épidémie du virus Ebola dans l’Ouest de l’Afrique et qui, au total, a fait 10 000 morts. Après cela, l’organisation avait promis de réagir plus effectivement en cas de crises sanitaires globales.
L’épidémie se propage rapidement en Amérique latine. Le gouvernement salvadorien a même pris des mesures extraordinaires. Comme le virus provoque un anomalie congénitale chez les femmes enceintes – dont les enfants naissent avec le crâne et le cerveau plus petits que la normale (micro encéphalite) – le ministre salvadorien de la Santé Eduardo Espinoza a appelé les femmes à ne pas tomber enceinte avant 2018 afin de leur éviter de donner naissance à des enfants qui pourraient être infectés par le virus zika.
Le ministre salvadorien a en outre conseillé aux femmes qui étaient déjà enceintes de se couvrir le corps pour ne pas être piquées par le moustique qui transmet ce dangereux virus.