Selon BHRCC, de nombreux autres cas de réfugiés syriens travaillant pour des entreprises occidentales sont à craindre en Turquie, pays qui accueille près de 2,2 millions de Syriens qui ont fui les combats dans leur pays.
Des centaines de milliers de personnes originaires de Syrie travaillent dans ce pays voisin pour des salaires très inférieurs à celui des Turcs, dont le salaire minimum est de 407 euros par mois, selon les informations de The Independant. Beaucoup d'enfants travaillent également dans les fermes et les usines de Turquie.
D'autres grandes enseignes pourraient aussi être impliquées
L'entreprise suédoise de confection H&M et l'allemande Next sont les deux seules au sein desquelles des cas de travail d'enfants syriens ont été détectés. Les deux sociétés ont indiqué avoir entamé des procédures pour que ces enfants aillent à l'école et aident leur famille. Aux côtés de la Chine, du Cambodge et du Bangladesh, la Turquie est l'un des plus grands producteurs de vêtements vendus dans les rues britanniques.
Les usines de production situées en Turquie d'autres grandes enseignes de l'habillement pourraient aussi être concernées par le problème du travail des réfugiés. Primark, de même que C&A, ont indiqué avoir identifié des travailleurs syriens adultes réfugiés. Adidas, Burberry, Nike et Puma ont déclaré ne disposer d'aucune information concernant la présence éventuelle d'employés syriens dans leurs usines. Le groupe Arcadia qui possède Topshop, Dorothy Perkins et Burton Menswear a formulé la même réponse.
Plusieurs autres sociétés sont restées silencieuses après les révélation de BHRRC. Il s'agit notamment de Mark & Spencer, d'Asos, de Debenhams, de Superdry, de Gap, de New Look et de River Island. L'organisation à but non lucratif a en outre indiqué vouloir s'assurer que les réfugiés qui fuient les conflits ne soient pas exploités à leur arrivé en Turquie. H&M lui a répondu ne pas tolérer le travail des enfants dans ses usines. «Depuis 1997, nous avons une politique contre le travail des enfants qui se base sur la Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant», a fait savoir l'entreprise suédoise dans un communiqué.
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