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La Grèce répond aux menaces de l’Union européenne de l’exclure de Schengen

Athènes a fait savoir qu’elle ne voulait pas être le «bouc émissaire» dans la crise des réfugiés, après que Bruxelles lui a donné trois mois pour reprendre en main la situation, sous peine d’être mise en quarantaine.

La Commission européenne a accusé la Grèce de ne pas respecter ses engagements en matière d’immigration, au sein de l’espace de libre circulation de Schengen. Son vice-président, Valdis Dombrovskis, a ainsi estimé qu’il y avait «de sérieuses déficiences dans le contrôle de la frontière externe qui doivent être résolues».

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la remarque n’a pas plu aux Grecs. Par la voix de sa porte-parole, Olga Gerovasili, le gouvernement a assuré que le pays s’était «surpassé pour respecter ses obligations» et qu’il «s’attendait à ce que tout le monde en fasse de même».

La porte-parole a insisté sur le fait que ce n’était pas sa faute si la Turquie ne parvenait pas à s’attaquer au phénomène des passeurs pour faire baisser l’afflux de réfugiés rejoignant l’Europe, malgré ses promesses. Elle a enfin conclu que la menace d’isoler la Grèce de l’espace Schengen n’était pas une attitude constructive.

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La Grèce est la principale porte d’entrée vers l’Europe, pour les millions de personnes tentant de la rejoindre via la Turquie. Rien que sur le mois de janvier, quelque 35 000 migrants ont ainsi tenté de rejoindre les côtes grecques depuis la Turquie.