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AQMI exige la libération de ses «frères d’armes» contre la vie de la Suissesse enlevée au Mali

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l'enlèvement de Béatrice Stockly dans le nord du Mali et déclaré qu’il ne la relâcherait pas avant la libération de leur dirigeant et d’autres combattants détenus au Mali.

L'agence de presse mauritanienne Al-Akhbar a annoncé avoir reçu une vidéo de l'Emirat du Sahara, une bran d'AQMI, dans laquelle les terroristes affirment avoir enlevé la Suissesse Béatrice Stockly à l’hôtel Radisson de Tombouctou, au nord du Mali, dans la nuit du 7 au 8 janvier dernier.

En contrepartie de la libération de la Suissesse, les djihadistes exigent «la remise en liberté d'un certain nombre de leurs combattants emprisonnés au Mali, de même que l'un de ses dirigeants, Abou Tourab, détenu par la Cour pénale internationale».

Abou Tourab est l'un des chefs du groupe terroriste malien Ansar Dine, lié à AQMI. En 2012, il a été accusé de destructions d'édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou. Il est actuellement détenu à la Haye.

Béatrice Stockly, elle, se retrouve pour la deuxième fois entre les mains des terroristes. En 2012, elle avait été capturée par des Moudjahidines qui lui reprochaient de procéder à l’évangélisation de la population musulmane mais elle fut libérée au bout d'une dizaine de jours grâce à une médiation burkinabé auprès d'Ansar Dine, qui contrôlait la ville. Elle avait alors promis aux terroristes de ne plus revenir dans des pays musulmans, mais en janvier 2013, elle s’est installée au Mali pour poursuivre son travail.

«Nous annonçons notre responsabilité dans l'enlèvement de cette mécréante évangélisatrice qui, par son travail, a réussi à faire sortir de l'islam nombre de fils de musulmans», a déclaré le porte-parole de l'Emirat du Sahara dans la vidéo.

La Suissesse est aussi apparue dans cette vidéo où elle décrit son enlèvement et reconnaît ses activités «d'évangélisation».

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