«Nous avons voté le refus de la confiance au gouvernement et nous demandons [...] que soit présenté un nouveau gouvernement», a déclaré le député Ali al-Gaydi, à l'issue d'une session du parlement réuni à Tobrouk.
L'accord pour un gouvernement d'union nationale en Libye avait été décidé le 19 janvier dernier à Tunis, sous l'égide de l'ONU, par les représentants des deux parlements libyens.
«Des 104 députés présents aujourd'hui, 89 ont dit non» à un cabinet de 32 ministres proposé par le conseil présidentiel dirigé par l'homme d'affaires tripolitain Fayez el-Sarraj, a indiqué Ali al-Gaydi. Le gouvernement de Fayez el-Sarraj aurait dû recueillir 119 voix, soit les deux tiers plus un, pour obtenir la confiance des parlementaires.
Le nombre de ministres jugé trop important est la raison avancée par le député el-Salhine Abdelnabi pour justifier le refus du parlement. Il a réclamé qu'un nouveau gouvernement plus restreint lui soit proposé.
Le 19 janvier, les factions rivales libyennes, réunies dans la capitale tunisienne, avaient annoncé avoir conclu un accord de principe. Des représentants du pouvoir de l'est de la Libye, et du parlement de Tripoli dominé par les milices d'Aube de la Libye, avaient précédemment déclaré rejeter ce gouvernement d'unité mis en place sous la médiation des Nations unies.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 après l'intervention occidentale menée par la France et le Royaume-Uni, la Libye est en proie à une guerre civile destructrice. L'organisation terroriste Etat islamique a également profité du chaos ambiant pour installer de solides bastions dans l'ouest et le sud du pays, notamment dans la ville de Syrte.