En décembre 2015, la Commission européenne a proposé de renforcer d'au moins 1 500 personnes l’unité des gardes-frontières et des gardes-côtes européens pour renforcer le contrôle aux frontières extérieure de l’UE. Une proposition qui est toujours discutée et qui n’a pas encore reçu l’approbation ni du Parlement européen ni du Conseil européen, et qui fait dire au président de la République tchèque qu'un nombre aussi minuscule de renforts ne résoudra jamais la crise.
«La proposition d’établir une unité commune de gardes-frontières et de gardes-côtes européens avec seulement 1 500 personnes, y compris des femmes, est pour moi ridicule», a précisé Milos Zeman dans une interview accordée au quotidien Czech's Pravo.
Au contraire, le président tchèque a appelé tous les Etats européens à allouer au moins 1 000 personnes à la défense des frontières de l’Union. «Si chaque pays européen déployait un millier d'hommes, on aurait 28 000 gardes-frontières et gardes-côtes. Cela serait une force avec laquelle nous pourrions opérer», a-t-il poursuivi.
De plus, Milos Zeman a ajouté qu’on ne pouvait pas attendre six mois, Bruxelles discute du déploiememnt d'un contingent militaire aussi conséquent car selon les estimations, quelque 500 000 migrants pourraient traverser la frontière de l’UE durant cette période.
Il a aussi répété ses appels à créer une armée unie de l’UE qui remplacerait les forces de contrôle des côtes et des frontières afin de sécuriser le territoire. L'UE aurait au moins pu créer un «commandement conjoint avec l’OTAN pour que cette organisation opère en Europe comme en Afghanistan et dans d'autres pays», a-t-il déploré.