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Coupe du monde 2006 de la FIFA : un virement douteux interpelle le FBI

Le FBI, qui a ouvert une enquête pour corruption au sein de la FIFA, tente d'en savoir plus sur un virement de 6,7 millions d'euros fait par la Fédération allemande à la FIFA avant le Mondial 2006.

Ce qui est bien avec le scandale de la FIFA, c’est qu’il y a toujours de nouveaux épisodes. Entre la corruption généralisée qui aurait touché la Fédération internationale, les relations troubles entre Sepp Blatter, le président démissionnaire, et Michel Platini, patron de l’UEFA, c’est un véritable coup de pied dans la fourmilière que le FBI semble avoir donné.

La police fédérale américaine, qui enquête sur le scandale de corruption, s’intéresserait depuis plusieurs semaines à un versement de 6,7 millions d’euros effectué par la fédération allemande à la FIFA. C’est le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung qui l’affirme dans son édition du jour.

Selon le quotidien, la «justice américaine, qui mène des procédures pénales contre plusieurs hauts membres (de la FIFA) pour des faits de corruption, veut (...) savoir où sont allés les 6,7 millions d'euros versés (...) par le comité d'organisation de l'époque à la FIFA».

Si le journal ne précise pas la nature des investigations ou de la procédure lancée par le FBI, le dossier figurerait en revanche «à la troisième place» des priorités des enquêteurs américains. Début novembre déjà, le parquet de Francfort s’était intéressé à ce virement de 6,7 millions d’euros. La justice allemande tente de savoir s’il y a eu fraude fiscale de la part de la Fédération allemande.

Interrogé sur le sujet fin novembre, Franz Beckenbauer, qui présidait le Comité de candidature puis le comité d'organisation du Mondial-2006, avait expliqué que cette somme était destinée à «obtenir la subvention de 250 millions d'euros» de la part de la FIFA. «On n'a jamais demandé (où allait cet argent), c'était peut-être une erreur», avait-il concédé.

Autre interrogation pour les enquêteurs américains : le rôle exact d’Adidas. La marque allemande, partenaire de la FIFA aurait en effet servi d’intermédiaire, versant cette somme à la FIFA à la place de la Fédération. Autre sujet de controverse : Robert Louis-Dreyfus, le défunt patron d’Adidas, aurait été remboursé en 2005 de manière détournée par la DFB au titre d'une contribution à un programme «culturel» de la FIFA.