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Les Pays-Bas et la Belgique ont-ils payé pour obtenir le Mondial 2018 ?

Un journal néerlandais épingle dans une enquête la corruption qui entoure la candidature des deux pays pour les Coupes du monde 2018 et 2022.

Amadou Diallo, voici l’homme qui fait couler beaucoup d’encre en Belgique et aux Pays-Bas. Ce lobbyiste guinéen, qui travaillait pour la FIFA entre 2001 et 2007, était le bras droit du vice-président Mohammed Bin Hammam. Il aurait reçu 10 000 euros de la part de la délégation belgo-nerlandaise afin d’influencer les votes. Or le code de conduite de la FIFA interdit bien évidemment ce genre de manoeuvre. 

Comme le prétend le quotidien flamand Volkskrant, Amadou Diallo n’aurait pas été le seul à avoir touché une certaine somme. L’ancien international français Christian Karembeu aurait ainsi reçu 180 000 euros et Marc Schasny 49 000 euros pour leur travail de lobbying. 

En réponse à cette enquête, l’Union belge de football n’a pas tardé à nier avoir payé Amadou Diallo. «Il agissait simplement en tant que lobbyiste pour les pays africains et il a été payé pour ses frais de voyages et ses efforts en vue de faire réussir notre candidature, explique l’UBF. Nous n’avons en aucune manière demandé à M. Diallo d’acheter des personnes disposant du droit de vote».

À l’instar de l’Union belge, la fédération néerlandaise de football a balayé les accusations de corruption mais a promis de faire la lumière sur ces allégations. 

Quant à Amadou Diallo, il a reconnu avoir eu plusieurs rencontres avec les représentants belges et néerlandais. Mais il dément avoir perçu le moindre centime. 

Hasard du calendrier (ou pas), la Belgique connaît ses adversaires pour l’Euro 2016. Les Belges ont hérité du groupe de la mort avec l’Italie, l’Irlande et la Suède alors que les Pays-Bas ne se sont pas qualifiés pour la compétition...