International

FIFA Gate : «Le niveau de trahison de la confiance dans cette affaire est véritablement révoltant»

La ministre de la Justice américaine a annoncé jeudi que huit suspects ont reconnu avoir fait partie du système de corruption touchant la Fédération internationale de football.

«Huit suspects supplémentaires ont accepté de plaider coupable pour leur implication dans le système de corruption que nous avons mis au jour.» Une déclaration lapidaire mais au combien importante. Le désormais dénommé «Fifa Gate» vient de prendre une nouvelle dimension. 

En tout, 16 nouveaux suspects sont inculpés de racket organisé et d'autres infractions liées aux abus commis dans l'exercice de leurs fonctions, sur une longue période selon Loretta Lynch, ministre de la Justice.

«Le niveau de trahison de la confiance dans cette affaire est véritablement révoltant et l'ampleur de la corruption présumée est inconcevable» a-t-elle expliquée.

Pour rappel, une première série d'inculpations avait été lancée par les Etats-Unis il y a six mois. Plusieurs responsables de l'institution basée à Zurich sont suspectés de s'être livrés à des activités de corruption durant des années. 

Peu avant les déclarations de la ministre de la Justice, le FBI a perquisitionné les bureaux de la société Imagina US à Miami. Cette dernière est une filiale d’Imagina, acteur majeur du paysage audiovisuel espagnol.

Ken Tolle, un conseiller de l’entreprise a immédiatement voulu éteindre l’incendie : «Imagina US collabore pleinement avec l'enquête du FBI et il n'y aura pas d'interpellations aujourd'hui.»

Si cette société est suspectée, c’est parce qu’elle est apparue parmi les entreprises surveillées par les autorités américaines dans l’affaire de corruption au sein de la FIFA.

D’ailleurs, les perquisitions ont été lancées le jour de l'interpellation à Zurich de deux des vice-présidents de la Fédération internationale de football à la demande des Etats-Unis: le Hondurien Alfredo Hawit, également président par intérim de la Confédération d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), ainsi que le Paraguayen Juan Angel Napout, président de la Confédération sud-américaine (Conmebol).

Ces arrestations prennent place après une première salve en mai dernier. Plusieurs hauts dirigeants du football international avaient été rattrapés. A la même époque, la police fédérale avait perquisitionné les bureaux de la Concacaf à Miami Beach, d'où ils étaient repartis avec des ordinateurs et des caisses de documents.