L’économie de nombreux pays sont à la merci des cours du pétrole, et d’après Klaus Schwab, l’érosion des revenus de l’or noir auront des conséquences. «Regardez combien de pays, en Afrique par exemple, dépendent des revenus tirés des exportations du pétrole. Et maintenant, imaginez 1 milliard d’habitants, imaginez qu’ils se dirigent vers le nord», a fait savoir Schwab dans une interview à la veille du forum économique.
Tandis que la plupart des discussions se concentrent sur les impacts économiques et financiers, Klaus Schwab s’inquiète de la potentielle «considérable facture sociale».
Cela s’intègre dans ce que le fondateur du forum qualifie de «conséquences inattendues». Dans l’ère moderne, il est plus difficile pour des responsables financiers de connaitre l’impact de leurs actions qui ont mené à «l’érosion de la confiance des décideurs».
«Premièrement nous devons identifier les causes fondamentales de ce problème», a noté l’économiste, ajoutant que les simples citoyens sont aujourd’hui dépassés par la complexité et la rapidité de ce qui se passe, non seulement dans le monde politique mais aussi dans le domaine technique.
Ce sentiment de mise à l’écart a provoqué la montée de leaders politiques radicaux qui mettent à profit la colère pour promouvoir des politiques xénophobes. Pour y remédier, Schwab a indiqué que «nous devons rétablir le sentiment que nous nous trouvons tous dans le même bateau».
Le Forum économique mondial de Davos a ouvert ses travaux ce mercredi, alors que la chute des prix du pétrole et, plus globalement, l’incertitude sur la croissance mondiale s’imposent à l’ordre du jour. Près de 2 500 personnalités du monde politique et des affaires se sont réunies dans la station de ski suisse pour aborder les sujets d’actualité au début d’une année 2016 qui s’annonce difficile.