France

La justice belge se plaint de la promptitude des français à avoir révélé l'identité de Chakib Akrouh

L’identité de la troisième personne morte dans l’appartement de Saint-Denis, le belgo-marocain Chakib Akrouh, a été révélée par la France. Trop tôt pour la justice belge, qui a été obligée de précipiter les opérations de police chez sa famille.

Si les forces de l’ordre belges ont aidé à l’identification d’un des membres du commando qui a participé aux fusillades des terrasses et restaurants parisiens durant la soirée du 13 novembre dernier à partir des photos de son cadavre, le parquet de Paris s’est bien gardé de prévenir ses collaborateurs belges de la révélation de l’identité du terroriste dans la presse. En effet, si les policiers avaient «cru reconnaître» Chakib Akrouh, la confirmation n’est venue qu’en comparant son ADN avec celui de sa mère.

Ainsi le parquet belge, fait savoir la RTBF, a été contraint d’intervenir plus rapidement que prévu sur certaines opérations, comme les perquisitions au domicile du belgo-marocain là où réside sa famille.

A ce propos, ce matin, des journalistes se sont rendus au domicile de la famille Akrouh, en espérant pouvoir réaliser des interviews. Selon des voisins et des témoins, des journalistes se seraient alors rendus coupables de «harcèlement», provoquant la colère du frère de Chakib Akrouh. Un autre homme s’en est pris physiquement à des journalistes, dont ceux des équipes de France 3 et de RTL, avant que la police ne descende de l’appartement pour venir à leur secours.

Chakib Akrouh était le troisième individu présent dans l'appartement visé par un assaut des forces d'intervention du Raid, avec Abdelhamid Abaaoud et sa cousine Hasna Aït Boulahcen. Cette attaque avait causé la mort des trois complices.

Lire aussi : Le parquet annonce que le kamikaze de l'appartement de Saint-Denis a été identifié