«Si en moyenne une demande d’asile sur deux est rejetée, les états fédéraux ont l’obligation d’expulser 1 000 réfugiés rejetés par jour», a estimé le Secrétaire général de l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) Peter Tauber, dans une interview à Rheinische Post.
En liant le problème de réfugiés aux agressions sexuelles sur les femmes la nuit de Nouvel an à Cologne et d’autres villes allemandes, Tauber a déclaré qu’il était sûr que les réfugiés faisaient partie des attaquants. «Nous sommes obligés de réagir», a-t-il affirmé.
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Le responsable a souligné que le CDU travaille pas à pas pour réduire le nombre de réfugiés dans le pays, tout en promettant que tous les réfugiés ne seront pas affectés pour autant. «Des centaines de milliers d’entre eux ont bénéficié d’aides, ont appris l’allemand et souhaitent s’intégrer à la société», a expliqué Tauber. «Mais à ceux qui ne le font pas et manquent leur chance, on dira "Vous ne pouvez pas rester ici !"»
D’après les chiffres approximatifs utilisés pour soutenir ses propositions, le nombre de réfugiés «est moins élevé qu’en novembre, avec 10 000 applications par jour». «Nous devons prévenir une nouvelle montée de ces chiffres en mars. Mais il est clair que même à 3 000 applications par jour, chiffre vécu au courant de l’année passée, c’est toujours trop», a noté l’homme politique.
Selon lui, l’Allemagne doit adopter une politique de «tolérance zéro» pour ceux qui arrivent en Allemagne et y commettent des crimes ou n’arrivent pas à s’intégrer, en s’exprimant, par exemple, en faveur du port du voile intégral en public.
«Dans notre société, aucune femme ne doit être protégée du regard d’un homme. Chaque burqa est le signe d’une erreur d’intégration. Nous ne le voulons pas», a déclaré Peter Tauber.
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Les autorités allemandes sont en train d’imposer des règles plus strictes de l'octroi de l'asile, ainsi qu’une politique plus dure envers les réfugiés. Ces changements arrivent quelques jours après une série de crimes, y compris des agressions sexuelles sur des femmes, qui auraient été commises par des réfugiés à Cologne la nuit du Nouvel an.
Samedi, la chancelière allemande Angela Merkel, sous le feu des critiques pour sa politique des «portes ouvertes», a annoncé que le pays va accélérer les procédures d’expulsion, y compris lorsqu’il s’agit de personnes qui font face au tribunal dans leur pays d’origine.