The Times of Israel ainsi que plusieurs médias israéliens ont rapporté que les deux caricaturistes s'étaient insurgés contre la décision de l'Institut français de ne pas dévoiler intégralement leurs œuvres. Vladik Sandler, a même affirmé que l'une de ses œuvres d'art a été retirée. la bande dessinée censurée dépeignait une scène où le prophète nu est esquissé par les cinq défunts de la rédaction. Ce dernier n'a pas reçu d'explications au sujet de ce retrait. «Les conclusions et les calculs des gagnants et des perdants, les gens peuvent le faire eux-mêmes », a-t-il écrit dans un post publié sur Facebook en réaction à l’enlèvement de l’un de ses dessins.
L'autre caricaturiste, Roy Friedler qui se dit également victime de censure, a déclaré de son côté que son dessin était partiellement couvert par un autocollant. Sa bande dessinée représentait les caricaturistes tués monter vers les cieux. Accueillis par le prophète ces derniers profèrent « Mes Amis, je pense que nous foutus.» Pour lui, les responsables de la Galerie envoient un message clair : «le crayon n'a pas battu la Kalachnikov.»
A contrario des faits de censure dénoncés par les caricaturistes, la porte-parole de l’Institut français, Anne Gollion, a insisté sur le fait qu'aucune censure n'avait eu lieu et que l'absence de certaines caricatures s'expliquait par le manque d'espace. «A ma connaissance, aucune caricature n’a été enlevée du mur, a-t-elle déclaré au site d'informations NRG News. A cause du peu d’espace disponible pour accrocher les travaux, nous avons dû choisir un ou deux dessins parmi ceux que les artistes ont soumis, et donc tous les travaux que les dessinateurs et les caricaturistes ont soumis ne sont pas exposés. Tous les travaux sont présents dans le catalogue. Aucune pression n’a été exercée sur nous par l’ambassade française, et il n’y a pas eu d’intervention politique.»
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