L’artiste, qui dissimule sa véritable identité sous le pseudonyme de Saba Jallas, a posté sur sa page de Facebook une série de images du type «avant-après». Des panaches de fumée qui montent au-dessus de la ville se transforment en de belles jeunes filles en costumes traditionnels, en oiseaux avec un panier de fleurs ou en jeune homme qui se repose.
Dans l’interview qu’elle a accordée à RT, l’artiste a déclaré qu’elle était inspirée par les travaux d’un jeune artiste palestinien qui avait, lui aussi, dessiné sur les photos des explosions de Gaza en 2014.
«Mais cela me rend plus optimiste de savoir qu’un jour mes messages seront entendus. La vie sans discussion est impossible, pour moi. Je cherchais quelque chose qui aurait pu préserver un espoir. Je suis persuadée que les dessins valent mieux que la douleur. Un jour, la guerre finira et nous reconstruirons notre pays», a-t-elle expliqué.
L’artiste est aussi persuadée que le monde ne prête pas assez attention à la situation humanitaire au Yémen alors que des milliers des Yéménites souffrent depuis neuf mois et le début des hostilités.
«Au Yémen, plus de 30 000 personnes ont été tuées ou blessées. Les hôpitaux, les universités, beaucoup de maisons ont été détruits. Je pense que la majorité des cibles bombardées ne sont pas militaires. Je voudrais bien que les médias montrent que la vie est devenue impossible, il faut se concentrer sur les vies humaines», a-t-elle souligné.
Le 10 janvier, dix personnes ont été blessées et cinq autres tuées après qu'un missile a atteint un centre médical de l'ONG Médecins sans Frontières (MSF) au Yémen, a affirmé une porte-parole de l'organisation à RT. Deux membres du personnel de MSF sont dans un état critique.