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En Suède, un habitant sur 100 est un demandeur d'asile

Selon des statistiques publiées vendredi, un habitant sur 100 en Suède est un demandeur d'asile bénéficiant d'un logement payé par l'Office national des migrations,

L'office a indiqué qu'au 1er janvier 101.100 personnes étaient hébergées temporairement par ses soins.

La population de la Suède est officiellement d'un peu plus de 9,8 millions d'habitants, mais selon les démographes, en tenant compte des nouveaux arrivants, qui ne sont pas enregistrés comme habitants avant un an de résidence, le pays a passé la barre des 10 millions.

Ces logements destinés aux réfugiés demandeurs d'asile sont de natures très diverses, allant de la tente posée dans un pré à l'appartement familial, en passant par les chambres dans d'anciens centres de vacances ou les bâtiments divers aménagés en urgence.

Face à l'afflux de réfugiés, le pays a dû faire preuve de créativité. Il envisage même de réinvestir deux prisons désaffectées, et des propriétaires de bateaux de croisière ont proposé de louer un de leurs navires.

La Suède a vu près de 163.000 personnes déposer une demande d'asile cette année, avec une accélération spectaculaire entre août et novembre qui a épuisé tous les logements disponibles. Rapporté à la population, c'est le nombre le plus élevé de l'Union européenne.

«Nous avons quand même réussi à accueillir 160.000 personnes, et leur avons donné un toit sur la tête et de quoi manger», a commenté le directeur de l'Office des migrations, Anders Danielsson, interrogé par l'agence de presse TT.

Initialement favorables à l'accueil d'un grand nombre de réfugiés, le gouvernement de gauche et l'opinion publique se sont peu à peu raidis à l'automne.

Stockholm a annoncé en novembre le rétablissement de contrôles aux frontières et des mesures restreignant la politique d'asile. Et en décembre a paru le premier sondage indiquant que la majorité des Suédois (55%) voulaient que leur pays accueille «moins de réfugiés».

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