Quelques semaines après l’attaque de San Bernardino, il semble que les Etats-Unis aient évité un autre carnage terroriste. Selon le département de la Justice, Emanuel Lutchman, vingt-cinq ans, prévoyait de gâcher la soirée du nouvel an. Il aurait eu dans le viseur un bar de la petite ville de Rochester, à proximité de New-York. Selon les éléments de l’enquête, c’est carrément à la machette que le jeune homme aurait voulu procéder... entre autres moyens. L’arrestation est intervenue alors même que 6000 officiers de police patrouillent dans les rues de la Grande Pomme pour les festivités du nouvel an.
Converti à l’islam et en contact avec Daesh
Selon l’agent spécial du FBI Adam Cohen, l’homme aurait pu rentrer en contact avec le groupe terroriste d’Abou Bakr al-Baghdadi par le biais du web : «Le FBI est inquiet à propos de ces gens qui utilisent internet pour en encourager d’autres, aux Etats-Unis, à commettre des actes de violences.»
Emanuel Lutchman possède un casier loin d’être vierge. Il a également un passé de déficient mental. Il aurait fait allégeance à l'auto-proclamé califat et aurait eu l’intention de rejoindre la Syrie ou l’Irak pour y vivre.
L’homme, qui s’est converti à l’islam, aurait été en contact avec un djihadiste basé en Syrie qui l’aurait incité à tuer des non-musulmans durant les vacances de fin d’année.
NBC prétend avoir eu accès à des documents d’enquêtes. Sur l’un deux, on pourrait voir un échange entre le «contact et Emanuel Lutchman : «Le nouvel an c’est bientôt. Passe à l’action et tue quelques kafir (NDLR : terme qui désigne les non-croyants).»
Des informateurs payés par le FBI
Le jeune homme aurait été appréhendé grâce à l’aide d’informateurs confidentiels payés par la police fédérale. Avec cet argent, l’un d’eux aurait acheté des masques, couteaux, de l’ammoniac ou encore des gants en latex.
L’un des informateurs aurait rapporté qu’Emanuel Lutchman faisait part de son envie d’impressionner Daesh en utilisant des bombes ou des couteaux lors de son attentat : «C’est mon plan, c’est ce que j’ai à l’esprit, je ne pense qu’à ça. Je suis en train d’accepter que c’est ce que je dois faire.»
Toujours selon les éléments du dossier, ses funestes dessins contenaient la mise en place d’une bombe dans un club ou un bar ou le kidnapping et l’assassinat d’un couple : «Je prendrai une vie, je n’ai pas de problème avec ça.»