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Pour un rabbin US, «la vérité est que même pas un million de juifs a été tué» durant l'holocauste

Yossef Mizrahi militant contre l'assimilation juive et rabbin orthodoxe réputé vivant aux États-Unis, a affirmé dans une vidéo que seul un million de juifs étaient morts durant la Seconde Guerre mondiale.

Selon lui, les autres cinq millions habituellement inclus dans les victimes juives tuées par les nazis étaient issus de mariages mixtes et n’étaient donc pas juifs. L’action du rabbin Yossef Mizrahi vise à sensibiliser les israélites et à les encourager à pratiquer davantage le judaïsme. Il a récemment tenu une série de conférence à New York et en tient régulièrement dans d’autres villes américaines mais aussi parfois en Israël. Sa page Facebook est suivie par plus de 77 000 personnes.

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Dans une vidéo en hébreu sous-titrée en anglais publiée sur YouTube mardi, le rabbin Mizrahi a affirmé : «Voilà comment était la situation en Europe, 80% du peuple juif était assimilé et mélangé avec des non-juifs bien des générations avant l’holocauste». Le rabbin rappelle que selon la loi juive (halakha), seule une personne dont la mère est juive est considérée juive, tout en précisant que la politique nazie définissait une personne comme étant juive si celle-ci avait un grand-parent israélite.

Yossef Mizrahi affirme donc que le chiffre de six millions de juifs tués durant l’holocauste, accepté par la grande majorité des spécialistes de la période, comprenait cinq millions d’individus qui n’était pas juifs selon la halakha. Pour le rabbin : «La vérité est que même pas un million de juifs a été tué. Pas que cela soit, dieu me pardonne, un nombre insignifiant. Cela est énorme, mais il y a une différence entre un et six millions».

Le professeur Kimmy Caplan, directeur du département d’histoire juive à l’université de Bar-Ilan a déclaré que les allégations du rabbin Mizrahi n’avaient aucune base factuelle et n’étaient appuyées sur aucune donnée corroborant sa thèse. «Quelqu’un qui affirme ceci est complètement détaché de la réalité historique» a-t-il déclaré au Jerusalem Post. Pour Kimmy Caplan, les mariages mixtes étaient peu répandus en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, et qu’on ne trouve aucune trace de discussion des mariages mixtes avant l’Holocauste dans les journaux juifs ou les débats rabbiniques car, selon lui, la problématique n’existait pas à grande échelle. «La société juive discutait de l’antisémitisme, du nationalisme juif, et d’autres problèmes mais il n’y avait pas de discussion sur les mariages mixtes car cela n’était pas une réalité de la vie juive» a-t-il ajouté.

Efraim Zuroff, directeur du centre Simon Wiesenthal en Israël, a qualifié les commentaires de Yossef Mizrahi de «falsification historique destinée à servir un agenda» et a accusé le rabbin d’utiliser ces thèses pour encourager à devenir des juifs plus pratiquants. Selon le professeur Robet Gellately, auteur des Exclus sociaux dans l’Allemagne Nazie, il y avait en 1935, lorsque les lois de Nuremberg ont été votées, «approximativement 35 000 des 500 000 Allemands juifs qui étaient en union mixte».

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Sollicité par le Jerusalem Post, Yossef Mizrahi a indiqué qu’un «groupe de menteurs manipulent ses mots et les sortent du contexte», précisant «qu’à l’époque de l’holocauste, les nazis assassinaient des gens qui étaient à 50% ou 25% juifs – juifs selon leur système – mais j’ai dit que selon la Torah il n’existait pas de demi-juif. Seulement des gens totalement juifs ou totalement non-juifs» ; ajoutant qu’il avait abordé le sujet pour «alerter le public de l’assimilation terrible qui touche le monde juif aujourd’hui».

L'Etat d'Israël, depuis 1970, considère que toute personne qui aurait un grand-parent juif, peut être éligible à la «loi du retour», et obtenir la nationalité israélienne tout en n'étant pas juif au sens de la torah.

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