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Les Etats-Unis prêts à sanctionner 12 compagnies liées au programme nucléaire de l’Iran

Washington prépare des sanctions contre une douzaine des entreprises en Iran, en Chine et aux EAU qui auraient pris part au développement du programme de missiles balistiques de Téhéran, d’après une source officielle citée par le Wall Street Journal.

D’après le Wall Street Journal, le département du Trésor élabore un plan des sanctions visées contre cinq fonctionnaires iraniens, deux réseaux liés à l’Iran ainsi que plusieurs d’autres compagnies étrangères. L’administration d’Obama déclarent que tous d’entre eux étaient entraînés aux tirs d'essai de missiles balistiques effectués par l'Iran le 10 octobre et le 21 novembre.

«Nous examinons depuis un certain moment les possibilités de prendre des actions supplémentaires liées au programme de missiles balistiques en raison de nos inquiétudes persistantes concernant ces activités», a détaillé un haut responsable de l'administration américaine.

La liste des compagnies et des individus visés comprend Mabrooka Trading Co. basée à Dubaï et son fondateur Hossein Pournaghshband, Anhui Land Group Co. basée à Hong Kong, le directeur commercial de Shahid Hemmat Industrial Group, Sayyed Javad Musavi, et sept fonctionnaires du ministère de la Défense iranienne et du soutien logistique aux forces armées (MODAFL), notamment Sayyed Medhi Farahi et Seyed Mohammad Hashemi.

D'après le Wall Street Journal, les Etats-Unis soupçonnent que l’entreprise fondée par Hossein Pournaghshband aux Emirats arabes unis, Mabrooka Trading Co. auraient fourni de la fibre de carbone pour le programme de missiles nucléaire de Téhéran et utilisé sa filiale à Hong Kong pour la fourniture et le financement de ces matériaux résistant à la chaleur.

Si les sanctions étaient approuvées, les banques américaines seraient obligés de geler tous les actifs financiers de ces entreprises et individus ainsi qu’on leur interdirait les échanges internationales pour la première fois après la conclusion de l'accord sur le programme nucléaire, le 14 juillet.

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Pour le moment, le gouvernement de Téhéran n’a pas encore commenté la possibilité d’imposition de nouvelles sanctions.

Malgré la signature de l’accord en juillet à Vienne, la situation entre les deux pays reste tendue. Les hommes politiques iraniens ont déjà accusé les Etats-Unis d’avoir violé l’accord nucléaire signé par un groupe de 5+1 et l’Iran quand le Congrès a décidé que tous les étrangers qui avaient visité l’Iran ou la Syrie devaient recevoir un visa pour entrer les Etats-Unis. 

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