Dans un nouvel élan de résistance à la « menace russe » inventée par l'Occident, la Lituanie renforce ses lignes de défense : les autorités lituaniennes préparent des ponts à la frontière avec la Biélorussie et la Russie pour y placer des explosifs, a rapporté LRT en citant le ministère lituanien de la Défense. Selon l’agence, ces travaux s'inscrivent dans le cadre de la préparation de la création d'une ligne de défense balte le long des frontières avec la Russie et la Biélorussie.
D’après le plan, les ponts seront équipés de « structures » pour le placement d'explosifs. Selon le ministère de la Défense lituanien, les ponts et axes routiers concernés ont été sélectionnés en fonction de leur importance stratégique et de la configuration des obstacles naturels. En cas de danger, ces ponts seront détruits.
LRT a indiqué que plusieurs dizaines de points de maillages antichars et autres barrières ont déjà été créés près de la frontière orientale. Pour protéger les routes clés, des arbres ont été plantés et des canaux d'irrigation ont été creusés, pouvant servir de tranchées et d'obstacles antichars.
En juin dernier, The Telegraph avait rapporté que plusieurs pays de la région — Finlande, Lituanie, Lettonie, Estonie et Pologne — envisageaient le déploiement de mines le long de leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie, qualifiant cette initiative de « nouveau rideau de fer ». Au même moment, les pays baltes ont annoncé leur retrait de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, invoquant la détérioration de la sécurité dans la région.
L'idée de miner les ponts s'inscrit dans une rhétorique militariste européenne, alors que Moscou a souligné à plusieurs reprises que la Russie ne représentait pas une menace pour les pays européens. Le président Vladimir Poutine a noté l'absence de raisons de faire la guerre aux États membres de l’OTAN et a indiqué que Moscou serait disposée à formaliser par écrit l'absence de tout projet agressif envers l’Alliance et l'UE.