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Le président iranien appelle les musulmans à «se lever» pour restaurer l'image de l'islam

Le chef d'Etat iranien Hassan Rohani a appelé ce dimanche les pays musulmans à ne pas se bombarder entre eux, critiquant de façon à peine voilé l'intervention saoudienne notamment au Yémen.

Lors de la 29ème Conférence de l'unité de l'Islam dans la capitale iranienne, Téhéran, le président de l'Iran a encouragé les musulmans à contrecarrer les «forces puissantes» qui tentent de représenter l'Islam comme une religion violente. Il a estimé que la «plus grande responsabilité» des pays musulmans était de «corriger l'image de l'islam dans l'opinion publique mondiale».

«Nous devons éliminer l'image négative de l'islam dans le cyber-espace et l'espace réel d'aujourd'hui», a-t-il indiqué. La grande majorité «de la violence, de la terreur et des massacres avait malheureusement lieu dans le monde islamique en Afrique, Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie occidentale» a-t-il poursuivi.

Le chef d'Etat iranien a dénoncé l'argent dépensé à acheter des armes aux Etats-Unis

Hassan Rohani a incité les musulmans à s'opposer à l'encontre de cette idéologie de violence propagé notamment par les djihadistes de l'Etat islamique. «Tous les Etats islamiques dans la région et au-delà» doivent agir dans cet objectif, «y compris ceux qui jusqu'à maintenant bombardent leurs voisins», a-t-il précisé. Il critique ici le rôle de l'Arabie Saoudite qui mène des opérations militaires à l'encontre des rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, à la tête d'une coalition militaire.

Le chef d'Etat iranien a dénoncé les énormes sommes d'argent dépensés à acheter des armes aux Etats-Unis alors que beaucoup meurent de faim, ciblant encore notamment le royaume saoudien. Si des groupes comme l'EI «peuvent recruter des soldats, c'est à cause de la pauvreté matérielle et culturelle» qu'il s'agit d'éliminer «de la société islamique». «Pendant des années et des années, nous avons parlé d'unité», mais, selon lui, elle est impossible «sans connexion économique du monde islamique».

Les conflits dans la région profitent à Israël et aux «anti-musulmans», a-t-il ajouté avant de conclure : «Nous devrions savoir que la terreur et le terrorisme ne seront pas détruits par les bombes».

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