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Ukraine : Angelina Jolie se rend dans un centre de mobilisation pour libérer son garde du corps arrêté

Lors de sa visite en Ukraine, Angelina Jolie a vu son garde du corps arrêté à un poste de contrôle et conduit dans un centre de mobilisation. L’actrice l’a suivi pour le faire libérer. Selon Politico, il s’agissait de son chauffeur, réserviste convoqué pour une «formation militaire».

Venue en Ukraine pour une « mission humanitaire », Angelina Jolie ne s’attendait certainement pas à vivre une scène sortie tout droit d’une comédie absurde. Alors que son convoi approchait de Ioujnooukraïnsk (Pivdennooukraïnsk), dans la région de Nikolaïev, les militaires ukrainiens ont arrêté son véhicule pour vérifier les papiers… de son garde du corps.

Malgré ses explications, l’homme a été emmené au centre de mobilisation et l’actrice, stupéfaite, l'a suivi pour demander qu’on le relâche. Le député ukrainien Oleksiy Gontcharenko a ironisé sur la situation : « Le pays de Volodymyr Zelensky est celui où la célèbre actrice d’Hollywood Angelina Jolie vient de se rendre et lorsqu'on veut mobiliser son garde du corps, elle se présente PERSONNELLEMENT au CENTRE DE RECRUTEMENT pour le récupérer ! Voilà le pays de la liberté ! ».

Les autorités militaires ukrainiennes ont ensuite essayé de tenter d’éteindre la polémique, assurant qu’« aucune détention n’a eu lieu ». Selon elles, le garde du corps, identifié comme réserviste, aurait simplement été « invité à clarifier sa situation ». Une formalité, donc — sauf qu’elle s’est déroulée sous les yeux d’Angelina Jolie.

L’épisode, relayé partout dans le pays, a fini par devenir une parabole à lui seul : une star venue apporter soutien et espoir découvre, sans le vouloir, la mécanique grinçante du quotidien ukrainien.

D’après Politico, un haut responsable ukrainien a confirmé qu’un membre de l’équipe d’Angelina Jolie avait eu un incident avec des recruteurs à un poste de contrôle, lors de son passage en direction de Kherson. Le commandement des forces terrestres ukrainiennes a ensuite publié un communiqué précisant qu’il s’agissait du chauffeur de l’actrice, réserviste de l’armée, convoqué pour une formation militaire — avant de supprimer le texte en affirmant qu’« une enquête interne est en cours » et que certaines informations diffusées dans les médias étaient « déformées ». Toujours selon Politico, Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, visitait des hôpitaux de Kherson pour rencontrer des enfants et des médecins, dans le cadre de sa « mission humanitaire ».

Si les autorités de Kiev insistent sur le caractère légal de l’intervention, beaucoup y voient une illustration du chaos bureaucratique qui accompagne la mobilisation. Depuis plusieurs mois, les centres militaires ukrainiens font l’objet de critiques récurrentes : contrôles arbitraires, convocations surprises, arrestations en pleine rue. Des vidéos de ces « opérations de recrutement » circulent régulièrement, alimentant le malaise au sein de la société ukrainienne.