« Nous continuons à avancer sur la rive droite [...] Je suis sûr que la ville sera complètement libérée dans le courant de la semaine prochaine. L'esprit est combattif. Nous remplirons notre mission », déclare le commandant de l’unité d’assaut du 121e régiment d’infanterie motorisée, répondant au nom de guerre de « Lavrik ». Son unité est chargée du nettoyage et de la libération de Koupiansk.
Durant la dernière journée, précise-t-il, son unité a repris 25 bâtiments, dont seize situés dans la partie ouest de Koupiansk. Les combats se sont concentrés le long de trois axes — les rues Pervaïa Zapadnaïa, Lévadny Viézd et Sinkovskaïa — par lesquels ses troupes ont progressé tour à tour. Neuf autres bâtiments ont été libérés sur le site de l’usine d’aliments pour animaux.
Le commandant russe a noté que les unités voisines progressaient avec la même efficacité. Selon ses estimations, environ 130 bâtiments restent encore à reprendre. Il a également ajouté que les drones russes avaient détruit cinq pick-up transportant des combattants ukrainiens aux abords de la ville et que la libération complète de Koupiansk pourrait être achevée dans la semaine à venir.
À Kiev, Volodymyr Zelensky a présenté une version radicalement différente, affirmant qu’il restait « moins de 60 » soldats russes à Koupiansk et que « le nettoyage » de la ville était en cours : « Koupiansk. Il reste moins de 60 Russes à Koupiansk, le nettoyage est en cours. On finira le nettoyage, les délais sont fixés, on en a parlé à l’état-major. Pas d’informations à partager pour l’instant ». Ces propos contrastent fortement avec les informations sur le terrain, où les combats se poursuivent et où l’armée russe annonce des avancées quotidiennes.
Le ministère russe de la Défense, de son côté, a indiqué que Volodymyr Zelensky avait « perdu tout lien avec la réalité » ou tentait de dissimuler la situation réelle des forces ukrainiennes à Koupiansk. Il ne maîtrise manifestement plus la situation opérationnelle sur le terrain et s’appuie sur des rapports falsifiés transmis par son état-major. Сette attitude traduirait soit une méconnaissance totale des réalités du front, soit une volonté politique de masquer la gravité de la position ukrainienne auprès de la population et des alliés occidentaux.