«Lamentables et vicieux» : c’est ainsi que la juge Naoko Omori a qualifié les agissements de cet ancien principal de collège. Le sexagénaire avait été interpellé en avril, après qu’une adolescente de 13 ans, victime de ses pulsions, a porté plainte.
L’individu aurait «pris des photos de ses actes obscènes avec trois adolescentes de 12 à 14 ans» dans un hôtel des Philippines, a rapporté l’agence de presse japonaise Jiji, citant un extrait du jugement.
Naoko Omori a estimé que le pervers avait «abusé de la situation économique précaire des jeunes filles». «En tant qu’enseignant, il aurait dû savoir qu’aux Philippines comme au Japon, les enfants doivent être protégés», a ajouté la juge qui l'a condamné à deux ans de prison avec sursis et quatre ans de mise à l'épreuve.
Durant son interrogatoire, Yuhei Takashima avait indiqué à la police qu’il avait commencé à monnayer des relations sexuelles en 1988, alors qu’il avait été dépêché dans une école japonaise de la capitale philippine, Manille. Il se serait par la suite rendu 65 fois aux Philippines, à raison de trois voyages par an. Jiji révèle le chiffre hallucinant d’environ 12 600 femmes, dont l’âge oscillait entre 12 et 70 ans, avec qui le nippon aurait eu des relations.
Le prédateur sexuel a par ailleurs répertorié avec soin quelques 150 000 clichés de ses proies, qu'il a répartis dans plus de 400 albums photo, sur une durée de 27 ans. Takashima a expliqué au tribunal qu'étant habitué à «collectionner les choses», il avait voulu «garder des souvenirs». La chaîne américaine CNN avait rapporté une autre motivation expliquant le comportement du Japonais : se décharger du stress de son travail.