Dans une interview accordée à Breitbart le 3 novembre, le représentant permanent des États-Unis auprès des Nations unies, Mike Waltz, a mis en garde contre le « risque » de voir la Russie et la Chine imposer leurs propres normes à l’échelle mondiale. Selon lui, si Washington se retire des organisations internationales, d’autres puissances définiront seules les règles qui influenceront directement la vie des Américains.
À ses yeux, il ne s’agit pas seulement de diplomatie, mais d’une stratégie de défense des intérêts économiques et politiques du pays. Il a rappelé notamment qu’à la demande de Donald Trump, Washington était intervenu pour bloquer l’instauration d’une taxe carbone par l’Organisation maritime internationale. Une mesure qui aurait, selon lui, désavantagé les entreprises américaines.
Poursuivant son raisonnement, le diplomate a estimé que le retrait des États-Unis laisserait la voie libre à d’autres puissances — Russie, Chine ou encore l'Europe — pour fixer les standards économiques et technologiques de demain. Il a cité en exemple le domaine des minerais critiques, essentiels à la production industrielle moderne.
Dans le même esprit, l’administration Trump cherche à préserver le statut des États-Unis comme pays de haute technologie. Le président américain a annoncé que les puces d’intelligence artificielle les plus puissantes, conçues par Nvidia, resteraient exclusivement réservées aux entreprises américaines. Il a affirmé que ces composants, « symboles de la domination technologique des États-Unis », ne devraient pas être accessibles à leurs concurrents.
Pendant ce temps, Moscou et Pékin défendent une vision multipolaire du monde. Vladimir Poutine rappelle que les contours de cet ordre sont déjà en place, reposant sur plusieurs centres de pouvoir plutôt que sur une hégémonie unique. Selon lui, aucune nation ne devrait imposer ses règles au reste du monde.