International

«Petit conflit» : Trump sur les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki

Le président américain Donald Trump a décrit les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945 comme un «petit conflit» entre le Japon et les États-Unis, soulignant qu’en dépit de cet événement tragique, les deux nations sont aujourd’hui des «amies».

Lors de sa visite au Japon, Donald Trump a qualifié les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, menés par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, de « petit conflit » entre les deux pays.

« C’est incroyable que nous ayons eu autrefois un petit conflit avec le Japon — vous en avez peut-être entendu parler — et malgré ce terrible événement, nos deux nations sont pourtant aujourd’hui les plus proches amies et partenaires possible. Elles reposent sur un engagement commun pour la liberté, la démocratie, la sécurité, la prospérité et la civilisation », a affirmé le président américain.

En juillet, le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, a condamné les propos de Trump, lui reprochant d’avoir comparé les bombardements atomiques du Japon aux frappes américaines contre l’Iran. Il a déclaré ne pas penser que le chef d'État américain réalisait que l’usage d’une bombe atomique ôtait la vie sans distinction entre amis et ennemis, et qu’il mettait également en péril la survie de l’humanité.

Les 6 et 9 août 1945, les États-Unis ont largué deux bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Selon diverses estimations, le nombre de personnes décédées directement à la suite de ces bombardements se situe entre 70 000 et 100 000. À la fin de l’année 1945, les conséquences des explosions nucléaires ont causé la mort de 90 000 à 166 000 personnes. Il s’agit du premier, et jusqu’à présent du dernier, cas d’utilisation d’armes nucléaires à des fins de combat.

Ces bombardements, survenus à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, avaient pour objectif officiellement déclaré de précipiter la capitulation du Japon. À ce jour, les États-Unis n'ont pas reconnu de responsabilité morale pour ces attaques, les justifiant par des raisons militaires.