Le 20 octobre à Londres, le Brent a reculé de 1,06 $ (-1,7 %) pour s’établir à 60,23 $ le baril, tandis que le WTI a perdu 1,03 $ (-1,8 %) à 56,51 $. La structure des contrats Brent sur six mois montre un contango marqué de -56 cents, le plus important depuis fin 2023. Cette configuration reflète les anticipations d’un excédent d’offre à venir et encourage les traders à stocker le pétrole pour le vendre plus tard à des prix plus élevés.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une croissance de l’offre pétrolière en 2026, ce qui pourrait accentuer la pression sur les cours. Du côté de la demande, les tensions commerciales entre Washington et Pékin, notamment l'application de nouveaux droits portuaires réciproques, risquent de freiner la consommation mondiale de pétrole et de perturber les flux de fret internationaux.
Sur le plan domestique, les compagnies énergétiques américaines ont ajouté des plateformes de forage la semaine dernière pour la première fois en trois semaines, selon les données de Baker Hughes. Cette reprise de l’offre contribue également aux craintes d’un excédent mondial et alimente les pressions à la baisse sur les prix.
Les analystes soulignent que la combinaison de l’augmentation de l’offre, du ralentissement de la demande et des tensions commerciales pourrait prolonger la période de volatilité sur le marché pétrolier. Le contango observé sur le Brent illustre cette dynamique, car il reflète la volonté des acteurs de stocker le pétrole en attendant des prix plus favorables, ce qui est typique lorsque le marché anticipe un surplus de production.