Les forces de défense israéliennes (Tsahal) ont confirmé avoir mené des frappes sur la ville de Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte. « Plus tôt aujourd’hui [ce 19 octobre], des terroristes ont tiré un missile antichar et plusieurs coups de feu sur les troupes de Tsahal qui mènent une opération visant à démanteler l’infrastructure terroriste dans la région de Rafah, dans le sud de Gaza, dans le respect de l’accord de cessez-le-feu. En réponse, Tsahal a lancé des frappes sur la région pour éliminer la menace et démanteler les tunnels et les installations militaires utilisés pour des activités terroristes. Ces actes terroristes constituent une violation flagrante du cessez-le-feu et Tsahal y répondra fermement », indique le message publié sur Telegram par l'armée israélienne.
Selon Ynetnews, citant la partie palestinienne, l’aviation israélienne a frappé Rafah ce 19 octobre dans la matinée, peu après une attaque contre les forces israéliennes près de la ville. Des navires israéliens auraient également ouvert le feu sur la côte.
Cet épisode survient un peu plus d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et après le retrait de Tsahal d’environ la moitié du territoire de la bande de Gaza, précise Ynetnews.
Suite à l'incident, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahou à relancer une opération militaire à grande échelle dans la bande de Gaza : « J’appelle le Premier ministre à donner l’ordre à Tsahal de reprendre pleinement les opérations militaires dans la bande de Gaza. Se faire l’illusion de croire que le Hamas changera ses méthodes, voire respectera l’accord signé, est, comme on pouvait s’y attendre, dangereux pour notre sécurité. Cette organisation terroriste nazie doit être complètement détruite . Le plus tôt sera le mieux ».
Le 18 octobre, le département d’État américain a déclaré, sur la base de « données crédibles », que le Hamas préparait des attaques contre des habitants de Gaza, avertissant qu’il s’agirait d’une « violation grave de l’accord de cessez-le-feu » susceptible de compromettre les progrès réalisés grâce à la médiation internationale. Le mouvement islamiste a rejeté ces accusations, affirmant qu’Israël « crée, arme et finance des bandes armées criminelles dans la bande de Gaza ».
Le Hamas a également qualifié la décision du Premier ministre israélien de ne pas rouvrir le poste-frontière de Rafah de violation flagrante des termes de l’accord. De son côté, Benjamin Netanyahou avait déclaré la veille que le passage frontalier entre Gaza et l’Égypte resterait fermé « jusqu’à nouvel ordre », son ouverture dépendant de la restitution par le Hamas des corps des otages tués.