Le président Donald Trump a annoncé, le 18 octobre, la destruction d’un sous-marin transportant des stupéfiants vers les États-Unis. Dans un message publié sur Truth Social, le chef d'État américain a présenté l’opération comme un succès majeur de la lutte contre le narcoterrorisme.
« J’ai eu le grand honneur de détruire un très gros SOUS-MARIN DE DROGUE qui se dirigeait vers les côtes des États-Unis via une route bien connue du trafic de stupéfiants. Les services de renseignement américains ont confirmé que ce navire était chargé, principalement de fentanyl et d’autres drogues illégales. Quatre narcotrafiquants connus se trouvaient à bord du navire. Deux d’entre eux ont été tués. Si j’avais laissé ce sous-marin atteindre les côtes, au moins 25 000 Américains auraient pu en mourir. Les deux terroristes survivants seront renvoyés dans leurs pays d’origine, l’Équateur et la Colombie, pour y être détenus et jugés. Aucun membre des forces armées américaines n’a été blessé au cours de cette opération. Sous ma présidence, les États-Unis ne toléreront pas que des narcoterroristes se livrent au trafic de stupéfiants, que ce soit par voie terrestre ou maritime. Je vous remercie de votre attention ! », a-t-il écrit.
Cependant, ces actions ont immédiatement provoqué une vive réaction en Amérique latine. À Bogota, le président colombien Gustavo Petro a dénoncé ce qu’il qualifie de « violation de la souveraineté » nationale et du « meurtre ». « Des responsables du gouvernement américain ont commis un meurtre et violé notre souveraineté dans les eaux territoriales. Le pêcheur Alejandro Carranza n’avait aucun lien avec le trafic de drogue et son activité quotidienne était la pêche. Le bateau colombien dérivait et avait mis son signal de détresse, car il avait un moteur en panne. Nous attendons des explications du gouvernement américain », a-t-il indiqué sur X.
Ce nouvel épisode s’ajoute à une série d’opérations similaires revendiquées par Donald Trump. Le 2 septembre, il avait déjà annoncé la mort de 11 membres d’un cartel vénézuélien lors d’une intervention de la marine américaine dans le sud de la mer des Caraïbes.
D'après le président américain, ce groupe criminel agirait « sous le contrôle du président Nicolas Maduro » et serait responsable de meurtres, de trafic de stupéfiants, d’exploitation sexuelle et d’actes de violence contre les États-Unis et d’autres pays occidentaux.
En réaction, le président vénézuélien avait annoncé le lancement d'un programme de défense visant à préparer le pays à une éventuelle agression extérieure. Il s’était par la suite accordé, par décret, des pouvoirs élargis dans le domaine de la sécurité nationale.
Déjà en mars 2020, le ministère de la Justice américain avait inculpé Nicolas Maduro et plusieurs responsables vénézuéliens pour narcoterrorisme, les accusant d’utiliser les drogues « comme une arme » contre les États-Unis. Washington offre une récompense de 50 millions de dollars pour toute information permettant de localiser ou d’arrêter le dirigeant vénézuélien.