Mercredi 23 décembre, les 15 nations qui composent le Conseil de Sécurité ont voté pour soutenir l’accord d’unité nationale qui avait été conclu à Skhirat la semaine passée par des représentants des gouvernements libyens rivaux de Tripoli (à l’ouest) et de Tobrouk (à l’est).
Reconnu internationalement, le gouvernement désormais basé à Tobrouk a été délogé de la capitale libyenne Tripoli, où il était d'abord implanté. Mais cette ville est aujourd'hui entre les mains de milices soutenues par les islamistes, qui se sont auto-proclamées gouvernement de Tripoli.
Le groupe terroriste Daesh progresse lui aussi, et a notamment fait de la ville de Syrte son bastion principal. Ailleurs dans le pays, des factions armées s’arrachent le territoire et tentent de prendre le contrôle des sources de pétrole.
Face à cette situation ingérable, des membres des deux gouvernements rivaux ont signé un accord, le 17 décembre pour tenter d’unifier le gouvernement, sous l’égide des Nations Unies.
Mais, malgré le vote d’approbation du Conseil de Sécurité de l’ONU, cette unité nationale en devenir n’en est qu’à ses premiers pas, difficiles. Outre la contestation de l’accord par certains députés et par les chefs des deux parlements rivaux, l’émissaire de l’ONU Martin Kobler tente désormais de trouver le moyen d’établir les QG du futur gouvernement d’union nationale à Tripoli, capitale contrôlée par les milices.
Avec le soutien du Conseil de Sécurité au processus de formation d’un nouveau gouvernement, une intervention militaire qui devrait impliquer «les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie» (comme l’a récemment déclaré un haut responsable libyen), se rapproche.
En effet, la coalition qui bombardera peut-être bientôt la Libye, doit d’abord être appelée officiellement par le gouvernement libyen à participer à la lutte contre Daesh. S’en suivraient ensuite les discussions techniques avec notamment l’Italie, qui a d'ores et déjà fait savoir qu'elle accepterait d'en prendre la tête.