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Défense irakienne : «les troupes turques regroupées mais pas retirées»

Malgré l’annonce d’un «retrait partiel» des forces turques du camp d’entraînement situé près de la ville de Mossoul contrôlée par Daesh, Ankara ne «fait rien pour appliquer ses déclarations vides», a déclaré le ministre de la Défense irakien.

«En fait, la Turquie ne retire pas ses troupes du tout. Ce ne sont que des déclarations vides d’Ankara», a précisé le porte-parole de la Défense de l’Irak Nasir Nouri Mohammed. «Elles n’ont été que regroupées près des mêmes positions», a-t-il poursuivi, soulignant que l’on ne pouvait pas même parler de «retrait partiel».

Les tensions entre les deux pays se sont brusquement accentuées quand la Turquie a déployé, le 4 décembre dernier, près de 150 soldats, appuyés par de l’artillerie et 25 chars, sur une base située dans la province irakienne de Ninive.

Bagdad, condamne cette initiative de la Turquie, indiquant n'avoir demandé aucune aide des forces turques ni avoir donné son autorisation pour ce déploiement. Ainsi, pour les autorités irakiennes, il s'agit d'une violation de la souveraineté du pays.

Nasir Nouri Mohammed a exprimé l’espoir que la Turquie tienne ses promesses et commence un «véritable retrait» de ses troupes. Mais pour le moment, Ankara n’a fait «aucun pas concret», d’après le ministre de la Défense irakien.

Le 20 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un effort pour réduire les tensions entre les deux pays voisins et diminuer la critique internationale, avait annoncé le retrait de ses troupes du camp d’entraînement des soldats irakiens devant combattre Daesh. Pourtant, dès le 22 décembre, son Premier ministre, Ahmet Davutoglu, déclarait que les militaires turcs resteraient en Irak et poursuivraient leur lutte contre Daesh jusqu’à la libération de la ville de Mossoul.

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