Selon une enquête publiée le 3 octobre par CBS News, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou aurait approuvé personnellement deux opérations militaires visant des navires de la flottille internationale Global Sumud, engagée dans une mission d’aide humanitaire à destination de Gaza.
Deux responsables du renseignement américain, cités par la chaîne et parlant sous couvert d’anonymat, ont indiqué que les forces israéliennes auraient lancé des drones depuis un sous-marin, avant de larguer des engins incendiaires sur les bateaux amarrés au large du port de Sidi Bou Saïd, les 8 et 9 septembre. L’attaque aurait provoqué un incendie à bord, rapidement maîtrisé par les équipages.
Des navires endommagés, aucune victime
Les deux embarcations visées – Family (battant pavillon portugais) et Alma (pavillon britannique) – faisaient partie d’un convoi maritime rassemblant des militants pro-palestiniens et plusieurs personnalités, dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg. Les responsables de la flottille ont précisé que les assaillants auraient attendu le départ de certains élus européens avant d’intervenir. Aucun blessé n’a été signalé.
Des séquences vidéo publiées par la flottille montrent une boule de feu tombant depuis le ciel sur l’un des navires, provoquant un incendie à bord. Ces images, filmées par des caméras fixes, semblent confirmer la thèse d’une attaque aérienne, sans toutefois permettre d’en identifier les auteurs avec certitude.
Une action dénoncée par les organisateurs
Dans un communiqué cité par CBS News, les organisateurs de la Global Sumud Flotilla ont qualifié ces attaques d’« acte de témérité mettant en danger des civils et des bénévoles humanitaires », estimant qu’elles illustrent un « schéma d’impunité » de la part des autorités israéliennes. Ils ont appelé à l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour déterminer les responsabilités.
La marine israélienne a intercepté la majorité des navires du convoi humanitaire en route vers Gaza, procédant à l’arrestation de plusieurs dizaines de militants, dont Greta Thunberg et plusieurs parlementaires européens. Ces interpellations ont suscité une vague de critiques internationales à l’encontre d’Israël.