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Douze nations lancent une coalition pour soutenir financièrement l’Autorité palestinienne en crise

Douze pays, dont la France et l’Arabie saoudite, ont lancé une coalition pour soutenir financièrement l’Autorité palestinienne à l'aide de 170 millions de dollars, face aux retenues fiscales israéliennes. Israël bloque ces fonds et Bezalel Smotrich vise l’effondrement du parti palestinien, malgré la reconnaissance de la Palestine par ses alliés.

Ce vendredi 26 septembre 2025, douze pays incluant la France, le Royaume-Uni, le Japon, l’Arabie saoudite, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, l’Islande, l’Irlande, la Norvège, la Slovénie et la Suisse, ont dévoilé la création de la Coalition d’urgence pour la viabilité financière de l’Autorité palestinienne (AP), selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères.

Cette initiative répond à une « crise financière urgente et sans précédent », visant à stabiliser les finances de l’Autorité Palestinienne basée à Ramallah, à garantir ses fonctions de gouvernance, de services essentiels et de sécurité, jugés cruciaux pour la stabilité régionale et la solution à deux États.

Israël gère les finances de l'Autorité palestinienne

La coalition s’appuie sur des « contributions financières significatives » antérieures et des engagements de soutien continu. Le bureau du Premier ministre palestinien, Mohammad Moustafa, a indiqué que les donateurs se sont engagés à mobiliser au moins 170 millions de dollars, dont 90 millions promis par l’Arabie saoudite, selon le ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, cité par les médias d’État.

Ces fonds visent à pallier les retenues fiscales imposées par Israël, qui perçoit ces recettes pour l’AP depuis le protocole de Paris de 1994. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, prélude à la guerre à Gaza, Israël bloque ces fonds, arguant qu’une partie sert à rembourser des services comme l’électricité fournie aux Palestiniens, tandis que l’AP déplore une dégradation des services de santé et d’éducation, ainsi qu’une hausse de la pauvreté.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, issu de l’extrême droite, a suspendu tous les paiements il y a quatre mois, poursuivant une stratégie d’« étranglement économique » pour faire tomber l’AP et bloquer un État palestinien. Cette annonce intervient dans un contexte diplomatique tendu, alors que des alliés traditionnels d’Israël, comme la France et le Royaume-Uni, ont reconnu l’État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, accentuant les pressions sur Jérusalem.

Cette coalition reflète un effort international pour contrer les effets de la politique israélienne, mais reste grandement dépendante du bon vouloir du gouvernement Netanyahou et de son allié américain.