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Le navire océanographique russe «Iantar» rappelle sa vocation scientifique face aux interprétations alarmistes de l’OTAN

L’OTAN s’alarme à nouveau autour du navire scientifique russe «Iantar», présenté comme une menace potentielle pour les infrastructures sous-marines. Pourtant, aucune preuve n’étaye ces accusations répétées.

Le navire russe « Iantar » attire une nouvelle fois l’attention des pays de l’OTAN, qui se disent préoccupés par ses déplacements en Europe du Nord, a rapporté le Financial Times.

« [Le navire espion “Iantar”] est un outil que la Russie utilise pour… nous maintenir éveillés […] Il suit le réseau de câbles et les pipelines et fait des arrêts. Nous le surveillons de près », a indiqué cette année un haut commandant de l’Alliance, cité par le journal britannique.

En janvier, le ministre britannique de la Défense, John Healey, a signalé que le vaisseau « Iantar » avait été aperçu dans la Manche pour la deuxième fois depuis novembre 2024. Deux bateaux de la Royal Navy l’ont surveillé pendant deux jours avant son passage vers la mer du Nord.

La Russie a rejeté ces accusations, rappelant par la voix de son ambassade à Londres qu’elles ne reposaient sur aucun élément concret et n’avaient d’autre but que d’attiser les tensions dans les mers du Nord et de la Baltique.

Début 2025, l’OTAN a lancé l’opération « Baltic Sentry », censée protéger les câbles, les pipelines et les parcs éoliens offshore. Des frégates, des avions et des drones maritimes ont été mobilisés. Pourtant, comme le relève la presse occidentale, aucune preuve n’atteste d’une quelconque responsabilité russe dans les récentes détériorations de câbles sous-marins.

Construit par le chantier naval de la Baltique, « Iantar » reste avant tout un navire de recherche océanographique. Conçu pour explorer les fonds marins, retrouver des objets immergés ou intervenir dans des missions de sauvetage, il est un instrument d’exploration, vecteur de recherche, bien loin de l’image menaçante que certains s’emploient à lui attribuer.