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Anonymous déclare la guerre à la Turquie pour son «soutien à Daesh»

Le groupe d'Hacktivistes a lancé une guerre numérique contre la Turquie et a annoncé qu'il continuerait à perpétrer des attaques contre les systèmes informatiques alimentant les banques, les aéroports et les installations militaires turques.

Dans un communiqué, le groupe de hackers a déclaré: «La Turquie soutient Daesh en leur achetant du pétrole et en soignant ses combattants (...) nous n'accepterons pas que M. Erdogan apporte son aide aux terroristes plus longtemps (...) si vous ne cessez pas votre soutien à Daesh, nous continuerons à mener des cyber-attaques contre la Turquie».

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Déjà la semaine dernière, Anonymous avait débuté les hostilités en paralysant plus de 40 000 sites internet turques.

En effet, le pays a été la cible d'attaques massives DDOS ce qui l'a conduit à fermer ses frontières numériques interdisant à toute personne d'accéder aux sites internet turcs depuis l'extérieur du territoire. 

«Nous allons continuer à attaquer votre DNS, vos banques et vos sites gouvernementaux. Ensuite, nous nous attaquerons à vos aéroports, à vos installations militaires et aux connexions privées de l'Etat. Nous allons détruire votre infrastructure bancaire. Cessez de soutenir l'Etat islamique. Votre destin est entre vos mains», a déclaré le groupe d'Hacktivistes.

La Turquie est accusée depuis fin novembre dernier d'apporter un soutien logistique à l'Etat islamique, notamment en lui achetant du pétrole provenant des territoires conquis en Irak et en Syrie.

Le premier décembre dernier, lors du point presse dédié aux découvertes des forces anti-terroristes russes, le ministère de la Défense avait présenté des images précises des trois itinéraires utilisés par les terroristes pour écouler le pétrole qu’ils vendent en toute illégalité.

«La Turquie est le principal consommateur [du pétrole de Daesh]. Selon nos informations, l’élite politique turque, le président Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont impliqués dans ce commerce criminel», avait assuré le ministre de la Défense russe.

Les relations entre Ankara et Moscou sont devenues tendues, suite à la chute du bombardier russe Su-24 abattu le 24 novembre par l’armée de l’air turque à la frontière syrienne. Cette attaque avait été considérée par Moscou comme «un coup dans le dos», ainsi qu'une assistance directe aux forces terroristes en Syrie.

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