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Allemagne : du sursis pour un politicien ayant arboré un tatouage nazi à la piscine

Après qu'un membre du parti nationaliste allemand (NPD) avait exhibé un tatouage nazi dans une piscine municipale, le procureur avait requis 10 mois de prison ferme. L'homme n'a finalement obtenu qu'une peine légère avec sursis.

Dans la piscine municipale de la commune d'Oranienburg, au Nord de Berlin, un visiteur a été choqué de voir un homme corpulent à la mine patibulaire arborer fièrement et sans complexe un tatouage nazi situé dans le bas du dos. 

Ce dernier représentait ni plus ni moins l'entrée du camp de concentration de Buchenwald, agrémenté de l'inscription Jedem das seine (à chacun le sort qu'il mérite),  phrase qui siégeait jadis au-dessus de l'entrée du tristement célèbre camp de la mort.

Après que la photo a été postée sur le compte Facebook du visiteur indigné, la police a immédiatement ouvert une enquète pour «incitation à la haire raciale et apologie de crimes contre l'humanité», rappelant qu'un tel tatouage pouvait provoquer des troubles publics.

Le parquet a alors requis une peine de dix mois d'emprisonnement contre le porteur du tatouage, un membre du NPD qui siège au conseil municipal de l'arrondissement de Barnim dans la région du Brandenbourg et qui avait déjà été condamné dans le passé pour voie de faits. 

Mais le verdict s'est révélé être bien plus clément. L'homme, qui a avoué devant la cour que son tatouage était bel et bien visible au public a été condamné à six mois de prison avec sursis pour exhibition d'images à caractère nazies. 

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En effet, lorsqu'ils restent dissimulés sous des habits, les tatouages de ce genre ne sont pas punissables par la loi allemande. Dans le cas de cet homme, le jugement a été rendu de façon accelérée car dans les procédés de ce type il n'y a aucune accusation écrite et la peine maximale se situe à un an maximum.

En septembre dernier, 21 réfugiés arrivés en Europe étaient logés sur le site de l’ancien camp de concentration nazi de Buchenwald, à l’endroit même où des milliers de personnes ont été exterminées lors de Seconde guerre mondiale.

Christian Hanke, maire du quartier berlinois de Mitte avait à l'époque confié au journal britannique Daily Mail «C’est une solution d’urgence, mais c’est inévitable. Il y a beaucoup de place dans les hangars».