Au Brunei, fêter Noël est presque totalement interdit depuis qu’une loi à ce sujet a été promulguée en 2014. Le sultan Hassanal Bolkiah craignait en effet que la célébration «excessive et ouverte» de la naissance du Christ ne pervertisse la population musulmane.
La célébration, qui doit obligatoirement se faire en privé, est donc uniquement réservée aux chrétiens qui auront pu obtenir au préalable l’autorisation des autorités du sultanat.
Aussi, selon la loi, toute personne découverte coupable de fêter illégalement Noël risque soit cinq ans de prison, soit 20 000 dollars d’amende, ou bien les deux, en fonction de la gravité des faits. Des officiels du ministère des Affaires religieuses ont ainsi visité des magasins locaux afin de s’assurer que ceux-ci n’affichaient aucune décoration de Noël, tels que des bonnets rouges et blancs ou autres décors typiques.
La législation du Brunei, qui s’est sensiblement durcie l’année passée, contient notamment des punitions corporelles telles que la lapidation, ou l’amputation, comme elles existent par exemple en Arabie saoudite.
Si les chefs religieux islamiques locaux ont majoritairement bien accueilli cette loi sur Noël, elle a néanmoins rencontré des critiques, notamment sur les réseaux sociaux.
Sous le hashtag #MyTreedom, certains résidents de Brunei ou d’Arabie saoudite sont invités à poster des clichés d’eux en train de célébrer… A leurs risques et périls.