Les funérailles de Charlie Kirk, influent militant conservateur tué le 10 septembre à Utah Valley University, auront lieu le 21 septembre au State Farm Stadium de Glendale, en Arizona. L’événement, organisé par son mouvement Turning Point USA, devrait rassembler des dizaines de milliers de personnes. Selon CNN, le président américain Donald Trump a annoncé sa présence et a confirmé qu’il remettra à titre posthume à Kirk la Médaille présidentielle de la Liberté.
L’auteur présumé du meurtre, Tyler Robinson, 22 ans, a été arrêté après une chasse à l’homme de 33 heures. C’est son père qui l’a reconnu sur les images de vidéosurveillance diffusées par le FBI et qui a contacté les autorités. Le suspect est actuellement détenu sans possibilité de libération sous caution, en attente de sa première comparution prévue le 16 septembre.
Robinson est placé sous surveillance spéciale dans la prison du comté d’Utah. Il est poursuivi pour meurtre aggravé, usage illégal d’une arme à feu et obstruction à la justice.
La piste d’un mobile politique de plus en plus évoquée
Les enquêteurs ont interrogé le colocataire de Robinson, identifié comme Lance Twiggs, une personne transgenre. Il aurait remis volontairement aux enquêteurs des messages échangés avec Robinson sur Discord, dans lesquels il évoquait l’arme utilisée et ses intentions. Twiggs, décrit comme « extrêmement coopératif », n’est pas poursuivi à ce stade.
Les messages retrouvés, mentionnent un fusil caché dans un buisson près de l’université, des munitions gravées de slogans tels que « Hey fasciste ! Attrape ça ! », la chanson « Bella Ciao » ou encore des références à des memes issus de la culture internet. Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a déclaré au Wall Street Journal que Robinson était « profondément endoctriné par l’idéologie de gauche ».
Six sources proches de l’enquête ont affirmé que la colère de Robinson face aux prises de position de Kirk sur les questions LGBTQ+ pourrait être un élément clé du mobile. Les enquêteurs veulent savoir si quelqu’un d’autre était au courant ou complice.
Une affaire révélatrice du climat américain
Erika Kirk, veuve du défunt, s’est exprimée publiquement dès le 13 septembre. Dans un message diffusé en direct, elle a affirmé : « Le mouvement que mon mari a bâti ne mourra pas. Je refuse de laisser cela arriver. » Elle a aussi confirmé que la tournée universitaire et le podcast de Charlie Kirk continueront comme prévu. Elle souhaite faire de Turning Point USA « le plus grand mouvement que cette nation ait jamais connu ».
De nombreuses veillées et manifestations de soutien ont eu lieu dans tout le pays, notamment à New York, en Virginie, au Wisconsin, en Floride et dans l’Utah. À l’université où le drame a eu lieu, une minute de silence et un mémorial improvisé ont été mis en place.
Moscou a officiellement réagi à cette affaire. Le porte-parole de la présidence Dmitri Peskov a déclaré que ce meurtre « illustre la polarisation extrême de la société américaine » et a laissé entendre que les autorités américaines devraient s’interroger sérieusement sur cette dérive intérieure.
Le FBI, pour sa part, a affirmé via un responsable cité par Ben Johnson qu’il ne cachera rien au public et que toutes les informations seront publiées en temps voulu : « Nous avons tout. Rien ne sera caché. Le public saura. »