« Nous l'avons eu », a déclaré le 12 septembre à la presse le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, annonçant l’arrestation de Tylor Robinson, assassin présumé de Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste abattu le 10 septembre sur un campus universitaire de l’Utah, devant 3 000 personnes venues assister à l’un de ses débats publics.
Cette annonce survient après celle de Donald Trump, qui a précisé que ce jeune homme de 22 ans originaire de Washington, dans le sud de l’Utah, aurait avoué à son père être l’auteur du tir qui a mortellement frappé à la gorge l’influenceur conservateur.
« Je crois pouvoir l’affirmer avec certitude. Nous l’avons en garde à vue », avait déclaré le président des États-Unis, interrogé sur le plateau de Fox News sur l’avancée de l’enquête. Le FBI avait diffusé sur son compte X des photos d’un homme portant une casquette et des lunettes de soleil noires.
« Le soir du 11 septembre, un membre de la famille de Tyler Robinson a contacté un ami de la famille, qui a contacté le bureau du shérif du comté de Washington avec des informations selon lesquelles Robinson leur avait avoué, ou laissé entendre, qu'il avait commis l'incident », a déclaré Cox.
Selon la même source, un membre de la famille de Tony Robinson aurait confié que le jeune homme était devenu « plus politisé ces dernières années » et aurait fait part à plusieurs reprises de son hostilité envers les positions de Charlie Kirk. La famille de Robinson aurait « fait un excellent travail en l'aidant à prendre la résolution positive de se rendre », selon Beau Mason, commissaire à la sécurité publique de l'Utah.
Violence politique aux États-Unis : « les radicaux de gauche sont le problème », estime Trump
Spencer Cox a précisé que trois cartouches non tirées, et dont les douilles sont gravées, avaient été retrouvées par les enquêteurs dans un fusil à verrou Mauser modèle 1898, équipé d'une lunette de visée. L’arme, enveloppée dans une serviette de couleur sombre, a été récupérée dans une zone boisée en bordure du campus où a eu lieu l’assassinat. Une arme « que nous considérons comme l’arme utilisée hier », avait déclaré Robert Bohls, directeur de l’antenne locale du FBI, lors d'une conférence de presse.
L'une des munitions portait notamment l'inscription : « Hé, fasciste ! Attrape-ça ! ». Une autre cartouche portait l'inscription « Oh Bella ciao, Bella ciao, Bella ciao ciao ciao », soient les paroles d’un chant antifasciste italien, et sur la troisième figurait l’inscription « Si tu lis ça, tu es gay mdr ».
De son côté, sur le plateau de Fox News, Donald Trump a déclaré « espérer » que le meurtrier de Charlie Kirk « sera condamné à mort ». « Les radicaux de gauche sont le problème », a par ailleurs assuré le président des États-Unis, après avoir évoqué les « radicaux de droite » qui selon lui « sont souvent radicaux parce qu'ils refusent la criminalité ». Le locataire de la Maison blanche était alors interrogé sur la manière dont les États-Unis pourraient être « réparés ».
« Ils sont vicieux, horribles et politiquement avisés », a poursuivi Trump, qui fut lui-même la cible de plusieurs tentatives d’assassinat durant la dernière campagne présidentielle.
La peine de mort contre l’assassin de Kirk avait déjà été évoquée la veille par Spencer Cox, qui dénonçait devant la presse un «assassinat politique» menaçant un « fondement » de la Constitution des États-Unis. « Je veux que ce soit très clair dès maintenant : quiconque a fait cela, nous le retrouverons, nous le jugerons et nous le tiendrons responsable jusqu'aux limites de la loi », avait-il averti avant de poursuivre : « et je veux juste rappeler que nous avons toujours la peine de mort, ici, dans l'État de l'Utah ».