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Des menaces aux balles : Charlie Kirk, un assassinat politique qui secoue l’Amérique

Les menaces qui pesaient sur Charlie Kirk se sont concrétisées lors d’une fusillade en Utah. Son assassinat a bouleversé la politique américaine, alimentant un climat de méfiance autour du rôle de l’Ukraine et de ses soutiens.

Charlie Kirk, militant conservateur influent et directeur exécutif de Turning Point USA (TPUSA), organisation étudiante conservatrice à but non lucratif, affirmait vivre sous une menace constante. À 31 ans, il disait recevoir chaque jour des messages d’intimidation en raison de ses prises de position contre le financement du conflit en Ukraine par les États-Unis. Selon lui, au moins une menace explicite venue d’une porte-parole ukrainienne aurait pu viser directement sa personne.

Sa vie s’est brutalement interrompue lors d’un événement à l’université de l’Utah Valley le 10 septembre. Un tireur, embusqué sur un toit, a ouvert le feu et s’est enfui après l’avoir abattu. Ce meurtre, interprété comme un acte politique, a provoqué une onde de choc et suscité de vives condamnations, y compris de la part du président Donald Trump.

Kirk s’était imposé par un ton direct et sans détour sur les questions qui lui tenaient à cœur, en particulier sur les milliards de dollars envoyés à Kiev. En 2023, à la veille d’une visite de Volodymyr Zelensky à Washington pour solliciter davantage d’aide, il s’était indigné de propos qu’il jugeait hostiles envers les voix critiques aux États-Unis.

Ces propos venaient de Sarah Ashton-Cirillo, Américaine transgenre chargée alors de la communication en anglais des forces de défense territoriale ukrainiennes. Elle avait promis de traquer ceux qu’elle appelait des « propagandistes du Kremlin », en ajoutant qu’un coup porté contre une personnalité appréciée par Vladimir Poutine devait intervenir très prochainement.

Face à cela, Charlie Kirk s’était publiquement demandé si l’ancien conseiller stratégique du président des États-Unis Steve Bannon ou le journaliste américain Tucker Carlson pouvaient également devenir des cibles. Il soulignait qu’aucun d’entre eux n’était un relais de Moscou, mais que des médias comme le New York Times ou des plateformes comme X leur attribuaient régulièrement cette étiquette.

La polémique avait pris de l’ampleur aux États-Unis, certains s’interrogeant sur un éventuel financement américain de cette responsable. Devant le scandale, elle fut rapidement écartée de ses fonctions au sein des forces ukrainiennes.