Ramadi est une ville clé du pays dans le pays et la capitale de la province occidentale d’Anbar.
Lundi les combattants de Daesh ont rapporté avoir empêché les civils de quitter la ville en anticipation de l’offensive de l’armée régulière.
«Des renseignements de l’intérieur de la ville indiquent que [Daesh] empêche les familles de partir, ils s’apprêtent à les utiliser en tant que boucliers humains», a fait savoir Naseer Nuri, porte-parole du ministère irakien de la Défense, cité par Reuters.
Les commentaires de Naseer Nuri indiquent que l’armée irakienne aurait pu recevoir des renseignements de familles ayant réussi à fuir Ramadi.
Sous couvert d’anonymat, un chef de l’armée irakienne a indiqué lundi que l’attaque visant à libérer la ville était imminente.
«L’opération de libération de Ramadi sera entamée dans les heures qui viennent», a dit le responsable. Aucun autre détail n’a été livré et le nom du responsable n’a pas été révélé, a noté Reuters.
Selon les services de renseignement irakiens, entre 250 et 300 terroristes de Daesh tiennent le centre de Ramadi.
Les forces irakiennes ont perdu le contrôle de la ville en mai, malgré le soutien aérien des Etats-Unis. Juste après la chute de la ville dans les mains des djihadistes, le représentant du mouvement de la jeunesse syrienne au Royaume-Uni Danny Makki a noté que la reprise de la ville pourrait prendre plus de dix ans.
«Ramadi est située en bordure de la province d’Anbar, région d’importance significative pour Daesh. Ils ont concentré beaucoup de leurs efforts et de planification stratégique à la prise de cette ville, ce qui représente un très grand échec pour le gouvernement irakien et la coalition anti-Daesh menée par les Etats-Unis. Si les Etats-Unis, ainsi que les pays arabes et d’autres pays du monde, combattaient vraiment Daesh, Ramadi ne serait pas tombée parce que c’est une ville d’importance sur le champ de bataille irakien», a-t-il expliqué.