Les pourparlers entre les deux ministres ont été francs et efficaces, a noté le service de presse du ministère de la Défense russe. Les échanges ont porté en premier lieu sur le renforcement de la coordination de l’effort antiterroriste entre la France et la Russie.
Les parties ont échangé leur vision de la situation en Syrie et en Irak, en se mettant d’accord sur la poursuite de contacts de haut niveau des états-majors. Le chef d’état-major français Pierre de Villiers se rendra prochainement à Moscou dans cet objectif.
«Nous avons convenu de renforcer nos échanges dans le domaine de l'information militaire, à la fois sur le bilan de nos frappes et la localisation des terroristes», a en outre déclaré M. Le Drian à la presse, précisant que cela se traduirait concrètement «par un rapprochement de nos services de renseignement militaire» qui renforceront leur échanges d’informations.
Les ministres ont également discuté de la situation en Libye en soulignant l’accord complet de leurs points de vue sur ce dernier sujet, tout en exprimant leur préoccupation concernant le renforcement de Daesh dans le nord de l’Afrique.
Bien que d’autres pays occidentaux ne se précipitent pas à joindre leurs efforts avec la Russie pour lutter contre les combattants de l’Etat islamique, Paris donne à son tour des signes d’une approche plus pragmatique en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme international.
Le déplacement du ministre français en Russie intervient presqu’un mois après la visite de François Hollande en novembre dernier au Kremlin suite aux attentats de Paris qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Les négociations des dirigeants russe et français ont résulté dans la volonté d’intensifier les frappes contre Daesh et coordonner l’effort militaire en Syrie et dans la région.