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Pas de bière, pas de foot, pas de rock : le Royaume-Uni sévit avec ses nouvelles restrictions judiciaires

Les juges britanniques pourront bientôt interdire pubs, concerts ou stades aux délinquants. Ces mesures s’ajoutent à des contrôles antidrogues renforcés et à une vaste réforme des prisons et de la probation.

Le gouvernement britannique vient de présenter une réforme qui élargit considérablement les pouvoirs des juges. Les délinquants pourront se voir interdire l’accès aux pubs, aux concerts et aux événements sportifs, mais aussi être soumis à des limitations de déplacement ou de conduite, voire à des interdictions de voyage.

Ces nouvelles sanctions s’appliqueront aussi aux sortants de prison suivis par le service de probation, qui devront désormais se soumettre à des dépistages obligatoires de drogues, y compris s’ils n’ont aucun antécédent de dépendance.

La ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a justifié ces mesures par la volonté de « rendre les rues britanniques plus sûres » et de réduire la criminalité. Jusqu’ici, certaines interdictions – comme l’exclusion des stades – n’étaient possibles que pour des délits spécifiques. Le changement législatif les étend désormais à l’ensemble des infractions.

Parallèlement, Londres poursuit une réforme d’ampleur de son système carcéral. Plus de 2 400 nouvelles places ont été créées depuis l’été 2024, dans le cadre d’un programme de 7 milliards de livres visant à en ajouter 14 000. Objectif : accueillir tous les criminels dangereux sans saturer les prisons.

Même effort pour la probation : le budget, actuellement de 1,6 milliard, sera renforcé de 700 millions d’ici 2029. Le nombre d’agents a déjà progressé de 7 % en un an, et celui des stagiaires de 15 %. Plus de 1 300 nouveaux agents doivent encore être formés cette année, en plus des 1 000 stagiaires recrutés l’an dernier.