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Les pays islamiques veulent suspendre Israël de l’ONU

Réunis à Djeddah, les pays de l’OCI ont annoncé leur intention d’examiner la suspension de l'adhésion d'Israël à l'ONU, qu’ils jugent «pleinement responsable» de la poursuite de la guerre. Ils ont appelé à imposer des sanctions et à cesser tout transfert d'armes en raison de ses actions envers le peuple palestinien.

Les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont annoncé, dans une déclaration commune à l’issue de leur réunion du 25 août à Djeddah, qu’ils examineront le maintien d’Israël aux Nations unies, en raison de ses violations répétées des résolutions de l’organisation et des conditions d’adhésion. Ils coordonneront « les efforts pour suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations unies ».

Les pays islamiques ont invité tous les États à prendre toutes les mesures légales et efficaces possibles pour empêcher Israël de « poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien, y compris en soutenant les efforts visant à mettre fin à son impunité et à le tenir responsable de ses violations ». Ils ont appelé à imposer des sanctions à l'encontre d'Israël, ainsi qu’à cesser « de fournir ou de transférer des armes, des munitions et du matériel militaire à son encontre, y compris du matériel à double usage ».

Les États de l’OCI ont également souligné « la nécessité pour le gouvernement de l’État de Palestine de prendre toutes ses responsabilités en matière de gouvernance et de sécurité de tous les territoires palestiniens occupés ».

Israël « pleinement responsable » de la poursuite de la guerre

L’organisation a fermement condamné « la persistance de l’entêtement d’Israël et son refus de répondre aux tentatives des médiateurs visant à apaiser la situation, près de deux ans après le début de l’agression contre la bande de Gaza ». Elle a dénoncé « la poursuite des opérations militaires à Gaza et le mépris total des appels à la fin de la guerre ».

Dans ce contexte, les membres de l’OCI tiennent Israël pour « pleinement responsable de la poursuite de la guerre et du mépris délibéré des initiatives de cessez-le-feu ».

Le 22 août, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a approuvé les plans du commandement militaire visant à reprendre le contrôle de la bande de Gaza et à démanteler le mouvement palestinien Hamas. Le 25 août, une frappe israélienne sur l'hôpital Nasser à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, a tué au moins vingt personnes, dont cinq journalistes et quatre membres du personnel médical.