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L’Irak a choisi sa première reine de beauté depuis 1972

Une jeune fille aux yeux verts originaire de Kirkouk a été sacré Miss Irak lors de la première compétition nationale en quatre décennies. Les finales ont dû être déplacés de Basra à Bagdad après des menaces de la part des musulmans conservatifs.

Huit candidates ont se sont disputé la couronne et la chance de représenter l’Irak lors du Miss Univers. Les organisateurs ont essayé de s’en tenir aux critères pour cet évènement international, mais ont fait quelques concessions face aux particularités culturelles.

Par exemple, il y a pas eu de défilé en maillot de bain, et les robes de soirée sur toutes les participantes descendaient au-dessous du niveau de genoux. De l’autre côté, les filles se sont vues interdire de recouvrer leur tête.

Il y avait effectivement plus de conversation que de que de défilés glamoureux pendant le concours, les concurrentes ayant présenté tour à tour leur projets de charité. L’une d’elle a suggéré de réparer le barrage de Mossoul, le plus grand dans le pays, qui aurait été gravement endommagé lors des combats autour de la ville. La gagnante, Shaymaa Qassim Abdelrahman, a, elle, voulu essayer d’aider des programmes d’éducation.

«Je suis très heureuse de voir que l'Irak va de l'avant, grâce à Dieu», a déclaré Shaymaa à l'AFP. «Cette cérémonie a redonné le sourire aux Irakiens», a-t-elle ajouté.

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Un seul concours de beauté a eu lieu en Irak dans le cadre de Miss Univers, en 1972, lorsque le pays a été dirigé par le prédécesseur et le cousin de Saddam Hussein, président Ahmad Hassan al-Bakr. Or actuellement le pays se trouve dans un état désastreux, appauvri par la guerre, déchiré par les conflits sectaires et menacé par le groupe djihadiste Daesh, qui a occupé la deuxième plus grande ville irakienne Mossoul.

Vu les raisons de sécurité, les finales du concours a dû être transféré de Basra à Bagdad. Deux contestataires ont en fait décidé de renoncer à la participation après avoir reçu des menaces de mort. Les organisateurs ont également fait savoir qu’ils étaient accusé du «soutien au sionisme» par la communauté sunnite du pays.