Sur Facebook, les photos montrent les soldats américains en armes posant au côtés de soldats libyens ou encore montant à bord d'un avion.
L'armée de de l'air libyenne a confirmé sur les réseaux sociaux la présence de 20 soldats américains, arrivés sur la base de Wattiya lundi dernier. Mais ces derniers sont repartis peu après, à la demande du commandement local, car ils n'avaient pas l'autorisation d'être présents sur la base. Une autre division de l'armée libyenne aurait pu autoriser la mission.
Selon le quotidien britannique The Guardian, plusieurs sources au Pentagone ont confirmé à des médias américains que l'unité des forces spéciales faisait partie d'une mission envoyée cette semaine en Libye. Impossible de savoir officiellement si les soldats ont quitté le territoire libyen depuis.
Une porte-parole du Pentagone a confirmé la présence de forces américaines sur la base de Wattiya dans un but de «dialogue avec des représentants de l'Armée nationale libyenne», ajoutant qu'une «milice locale» avait exigé que les militaires américains partent, ces derniers ayant «obtempéré pour éviter tout incident».
La base de Wattiya, l'une des plus importantes du pays, se trouve à proximité de la ville de Sabratha, le bastion de l'Etat islamique à l'ouest de la Libye et ces événements ont entraîné la propagation sur internet de possibles frappes américaines contre les groupes terroristes.
Il s'agit du premier déploiement de forces spéciales américaines depuis 2012, lorsque un commando des Delta Force avait capturé Ahmed Abou Khattala, responsable du meurtre de l'ambassadeur américain en Libye Chris Stevens. Le Libyen est actuellement jugé à New-York.
Au cours des dernières semaines, des vols de reconnaissance français et américains ont eu lieu au-dessus des positions de Daesh dans les villes de Sabratha, Syrte, Benghazi et Derna.
Le nouveau gouvernement d'union nationale, qui a vu le jour sous l'égide de l'ONU, a annoncé le 17 décembre que les forces britanniques, françaises et américaines pourraient être officiellement appelées à effectuer des frappes aériennes contre les positions du groupe terroriste.
Depuis 2011 et la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours partagée entre deux factions rivales : d'un côté «l'Aube de la Libye», un groupe islamiste qui tient la capitale Tripoli, de l'autre le gouvernement élu qui a fui vers la ville de Tobrouk, à l'Est du pays.
Il y a quelques jours, un accord a été signé au Maroc entre les deux gouvernements libyens rivaux. Mais cet accord risque pourtant d'être rejeté une fois que les délégations seront de retour en Libye.
Lire aussi : «La communauté internationale n'a pas vu venir la menace terroriste en Libye»